Les pharmaciens prochainement sollicités pour tester les voyageurs
La décision pourrait être prise demain en comité de concertation. Des négociations en cours entre le monde politique et les organisations de pharmaciens. Il faut aussi effectuer quelques changements techniques.
Même si en début de semaine la Cocom nous assurait qu’il n’y aurait pas de surcharge des laboratoires, visiblement, au niveau fédéral, on préfère assurer ses arrières et pour cela, on envisage de faire entrer dans la danse les pharmaciens.
Depuis cet hiver, plusieurs expériences pilotes ont été menées dans quelques officines bruxelloises afin de voir si on pouvait y organiser un testing via test antigénique. Quand on parle de test antigénique ou de test rapide, ce sont ceux qui doivent être effectués par un professionnel et non les autotests que vous faites vous-même à la maison et qui sont vendus dans les pharmacies. Ici, c’est aussi un écouvillon comme le test PCR sauf que le prélèvement ne passe pas par un laboratoire et qu’on a le résultat dans les 30 minutes.
Légalement, les pharmaciens ont le droit de pratiquer cet acte qui selon les médecins ne relève pas de la pratique de la médecine. Une enquête a été lancée ce mercredi soir pour recueillir les avis des pharmaciens et savoir s’ils étaient partant pour proposer ce service et les premières réponses sont plutôt positives.
Ce test pourrait se retrouver ensuite sur le pass covid européen?
Les pharmaciens pourraient encoder les résultats qui se retrouveraient ensuite sur votre application. Toutefois attention, car tous les pays européens n’acceptent pas les tests rapides pour entrer sur leur territoire. La Belgique par exemple, ne l’accepte pas. Pour rentrer dans le pays, il faut forcément un test PCR. Par contre, la France, l’Autriche, la Croatie, le Danemark, l’Espagne ou encore l’Italie acceptent le test antigénique s’il a moins de 48h. Il est donc bien important de se rendre sur le site des affaires étrangères belges et de regarder la législation en vigueur dans votre pays de destination.
Est-ce qu’il y a des points qui coincent encore?
Quelques-uns même si le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, affirme qu’on est vraiment tout proche de l’accord. La question sera tranchée en comité de concertation demain.
En réalité, ce sont surtout les aspects techniques qui posent problème. Combien de pharmaciens seront partants pour se lancer dans l’aventure? Auront-ils une formation? Un local pour recevoir les personnes et pratiquer le test? Et à quel prix l’acte sera-t-il facturé? Est-ce qu’il sera possible de transformer son bon pour deux tests PCR gratuit si vous n’avez pas encore pu être totalement vacciné, pour des tests rapides?
Et enfin, pour le moment, la Belgique, contrairement à la France par exemple, réservait les tests rapides pour les personnes qui ont des symptômes depuis moins de 5 jours. Si on veut que les voyageurs puissent se faire tester via cette formule, il faut donc changer cette prescription. Il faudra donc voir si tout ceci peut rentrer en vigueur avant ou au plus tard le 1er juillet.
Vanessa Lhuillier – Photo: BX1