Les Petits Riens accusent une perte estimée à 3 millions en raison de la crise
Les magasins de seconde main des Petits Riens, fermés pendant près de trois mois en raison de la crise sanitaire, accusent un manque à gagner estimé à trois millions d’euros, soit une perte nette de près de 23% du chiffre d’affaires de 2020, indique l’entreprise sociale mercredi. En 2019, tous les indicateurs étaient au vert.
Les boutiques, dont les portes sont restées closes pendant le confinement, financent les activités sociales de l’ASBL, qui vont de l’hébergement de personnes sans-abri à l’accompagnement de familles précarisées et la préparation de repas pour les plus démunis. Ce coup dur intervient néanmoins après une année 2019 assez favorable, au cours de laquelle les points de vente des Petits Riens ont enregistré un chiffre d’affaires en progression de 5,9%, passant de 11,4 millions d’euros en 2018 à 12,4 millions l’an dernier.
Sur l’ensemble de 2019, l’ASBL a collecté 8.098 tonnes de biens de seconde main (6.670 tonnes de textile et 1.428 tonnes de meubles et objets divers), contre 7.997 un an auparavant. Ces chiffres en hausse cachent cependant une réalité plus prosaïque: “les dons de mauvaise qualité sont en forte augmentation depuis deux ans”, regrette l’entreprise, qui parvient toutefois à donner une seconde vie à 81% du textile et 90% des objets collectés grâce aux ventes en magasins, à l’export et au recyclage.
L’année 2019 a par ailleurs permis de consolider les actions sociales de l’entreprise : 292 personnes sans-abri ont été hébergées et accompagnées au sein des deux maisons d’accueil des Petits Riens, 623 ménages ont été suivis par le centre d’aide sociale et 300 repas ont été préparés chaque jour par les équipes du restaurant social des Petits Riens. L’ASBL a également épaulé 535 personnes en parcours d’insertion. En 2021, les Petits Riens espèrent ouvrir une nouvelle maison d’accueil, baptisée “la Maison Parenté”, qui accueillera 16 familles monoparentales.
Belga – Photo: Philippe François