Les organisations juives s’inquiètent du départ des militaires et demandent une protection

A partir du mois de septembre, le gouvernement fédéral a l’intention de mettre fin à la mission du personnel militaire en rue.

Le Comité de coordination des organisations juives de Belgique (CCOJB) et le Forum der Joodse Organisaties (FJO) s’inquiètent de l’intention du gouvernement fédéral de mettre fin à la mission du personnel militaire en ce qui concerne la protection des civils et des institutions juives à partir du mois de septembre et, ce, sans qu’aucune autre protection n’ait été prévue, signalent-elles mercredi dans un communiqué.

Les deux organisations regrettent qu'”aucune solution équivalente n’ait encore été proposée pour garantir la sécurité des citoyens qui fréquentent les évènements ou les institutions juives”.

Jusqu’à présent, cette protection prenait également la forme de la mission de présence de nos militaires aux abords des quartiers et institutions juives de notre pays, ce qui est non seulement efficace mais aussi indéniablement dissuasif“, soulignent-elles.

“Le risque n’a pas diminué ces derniers mois”

Pour les deux organisations juives, “l’intention annoncée de retirer l’armée augmente en elle-même la menace et renforce également le sentiment d’insécurité“.

Selon elles, le risque sécuritaire qui pèse sur la communauté juive n’a en outre pas diminué ces derniers mois. “Les tensions au Moyen-Orient ont conduit à une multiplication d’incidents antisémites ces dernières semaines“, précisent-elles, évoquant une “diminution significative de la sécurité des Belges fréquentant les institutions juives dans ces circonstances“.

À ce jour, ni le CCOJB, ni le FJO, n’ont reçu de réponse précise des autorités pour assurer une sécurité fonctionnellement équivalente des institutions et quartiers juifs. “Le CCOJB et le FJO ne sont pas nécessairement opposés à une autre forme de sécurité que des militaires lourdement armés. Cela étant, si la présence militaire est réduite, cette diminution doit être accompagnée d’un dispositif sécuritaire au moins équivalent“, concluent les deux organisations.

Belga