Les Engagés critiquent le discours changeant d’Hadja Lahbib : “Ce n’est pas bon pour la démocratie”
Malgré la démission de Pascal Smet, la tempête politique déclenchée par l’invitation d’une délégation iranienne lors de l’Urban Brussels Summit est loin de s’estomper. La ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib (MR) doit s’expliquer ce mercredi devant les députés de la commission des Relations extérieures de la Chambre sur la délivrance des visas.
Dans l’opposition, les Engagés notamment l’attendent de pied ferme. “Quand il y a faute, il y a responsabilité“, pointe le vice-président des Engagés Yvan Verougstraete. Bien qu’il souligne que ce ne soit pas facile d’être homme ou femme politique, il estime qu’il faut distinguer la personne et la fonction. “Ce que je voudrais bien – et c’est ce que Mr Smet a fait sans essayer de remettre la faute sur son collaborateur – c’est que quand on est politique, on assume sa responsabilité. C’était à elle de décider la délivrance de ces visas.”
Ce que critique surtout Yvan Verougstraete, c’est le discours changeant de la ministre des Affaires étrangères. “À un moment donné, les Belges ne comprennent pas comment en une semaine, une communication peut passer d’une histoire A à une histoire B. Ce sont deux versions de la situation qui sont complètement différentes. Il y a une semaine, c’était uniquement sous pression de Pascal Smet que Hadja Lahbib avait accepté à contrecœur de délivrer ces visas. Aujourd’hui, on a l’impression qu’il y a la patte de communicants qui se sont dits : le plus facile serait de mouiller toute la famille libérale, pour que l’éléphant soit trop grand pour passer dans la porte. Je pense que ce n’est pas bon pour la démocratie.”
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■ Extrait d’interview d’Yvan Verougstraete, vice-président des Engagés, au micro de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles – Retrouvez l’interview complète ici