Les demandeurs d’asile qui travaillent devront payer pour leur séjour en centre d’accueil

La contribution qui sera demandée aux personnes sera ajustée à leurs revenus.

Les demandeurs d’asile qui décrochent un emploi devront prochainement payer une contribution financière pour leur séjour en centre d’accueil, a indiqué la secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Nicole de Moor (CD&V) jeudi dans un communiqué. La mesure, qui avait été annoncée l’an dernier, est à l’ordre du jour du Conseil des ministres de ce vendredi.

La possibilité de faire contribuer les demandeurs d’asile à leur accueil est prévue dans la législation depuis 2011, mais elle n’était pas mise en pratique en raison d’un manque de contrôles. Le nouvel arrêté royal de la ministre de Moor prévoit une coopération entre Fedasil et la Banque carrefour de la sécurité sociale pour l’échange de données sur les demandeurs d’asile qui travaillent.

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Ajusté aux revenus

La contribution qui sera demandée aux personnes sera ajustée à leurs revenus. Aucune contribution ne sera demandée en dessous de 265 euros par mois. Pour les demandeurs d’asile qui gagnent entre 265 et 1.000 euros net par mois, une contribution de 35% sera demandée, soit jusqu’à 257,25 euros. Au-dessus de 1.500 euros par mois, la contribution s’élève à 50% du salaire.

Les demandeurs d’asile sont encouragés à déclarer eux-mêmes leurs revenus dans le centre d’accueil qui les héberge. S’ils ne le font pas, ils devront payer une contribution plus élevée (50% quel que soit le revenu).

En 2022, 10.000 demandeurs d’asile ont été employés pour des périodes plus ou moins longues. Les recettes de la mesure sont estimées à 2,3 millions d’euros par mois, soit 28 millions par an.

Au moment de présenter la mesure en novembre 2022, Nicole de Moor avait indiqué vouloir éviter que les personnes ayant un emploi stable ne puissent prétendre à l’aide de Fedasil.

Belga