Les chauffeurs de taxis électriques manifestent pour récupérer leur licence

Manifestation Taxis électriques devant cabinet Vervoort 07032022 - Michel Geyer BX1

29 chauffeurs de taxis électriques ont rejoint le cabinet du ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS) pour demander une solution d’urgence quant à leur licence annulée par le Conseil d’État.

Ce lundi matin, 29 taxis électriques sont partis de la gare du Nord pour rejoindre via la Petite ceinture le cabinet du ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS). Les chauffeurs manifestent pour protester contre la décision du Conseil d’État d’annuler l’arrêté bruxellois d’attribution des taxis électriques. Une décision intervenue en novembre 2021 suite à un recours en annulation déposé par la SPRL Rayane & Partners, évincée de la sélection initiale du gouvernement bruxellois en 2013 et qui s’estime lésée par rapport aux autres candidats.

Aujourd’hui, ces autorisations doivent donc être rendues par une cinquantaine de chauffeurs de taxis électriques, qui ne peuvent donc plus poursuivre leur métier depuis le 4 mars.

Manifestation Taxis électriques 2 devant cabinet Vervoort 07032022 - Michel Geyer BX1

Face à cette situation, les chauffeurs ont décidé de manifester ce lundi matin jusqu’au cabinet de Rudi Vervoort, réclamant une solution d’urgence à l’image de l’ordonnance “sparadrap” adoptée en décembre dernier pour permettre aux chauffeurs LVC de poursuivre leur travail. Ils ont bloqué deux bandes de circulation entre la gare du Nord et le carrefour Arts-Loi, jusqu’à leur arrivée à la rue Ducale.

Une délégation a été reçue ce midi par Rudi Vervoort, précise-t-on. Le cabinet du ministre-président indique que le gouvernement bruxellois “s’est engagé à étudier pour ces exploitants des pistes de solution, dans le cadre de la nouvelle ordonnance taxi“.

Nouvelle réunion le 21 mars

Me Guillaume Lys, avocat de plusieurs chauffeurs de taxis électriques, était présent lors de cette rencontre entre la délégation et le ministre-président. Il confirme qu’une proposition d’ordonnance “sparadrap” a été proposée, mais que celle-ci a été refusée. “C’est pourtant une urgence pour permettre à ces chauffeurs de reprendre leurs activités actuelles. Cela fait deux mois et demi qu’ils sont dans cette situation sans solution”, explique Me Lys. “La Région a promis de nous revoir le 21 mars. Nous espérons une solution pour ces 50 chauffeurs qui sont les victimes collatérales du système de la Région”.

L’avocat ajoute que les chauffeurs ne souhaitent pas foncer vers une action en justice. Ce serait un ultime recours, précise-t-il. “Si l’on va en justice, cela signifierait une réparation en dommages et intérêts de plusieurs centaines de milliers d’euros. Cela coûterait cher à la Région. Mais ce n’est pas ce que les chauffeurs veulent : ils ont fait des investissements et souhaitent juste faire leur travail dans un cadre stable“.

En attendant qu’une solution soit trouvée, les chauffeurs des taxis électriques sont toujours tolérés sur l’espace bruxellois, précise Me Lys.

Gr.I. – Photos : Michel Geyer/BX1