Les chauffeurs de LVC manifestent ce jeudi pour une réforme du secteur
L’Association belge des chauffeurs de limousine (ABCL), l’Union belge des chauffeurs de limousines (UCLB) et l’Union syndicale des chauffeurs privés (USCP) ont fait part mercredi au ministre-président bruxellois de leur inquiétude devant l’absence de progrès, selon elles, dans l’élaboration d’un plan de réforme du secteur taxi/LVC.
“Aujourd’hui, le dernier conseil des ministres approche et le projet de réforme que vous aviez promis n’est pas à l’ordre du jour. Pire, nous avons entendu que vous aviez indiqué hier devant le Parlement que vous ne comptiez pas présenter de projet d’ordonnance lors du conseil des ministres et que vous alliez, à la place, faire adopter l’arrêté modifiant les conditions d’accès aux activités de LVC. Ce n’est pas acceptable”, se hérissent les associations représentatives du secteur des limousines, dans ce courrier.
Le gouvernement bruxellois avait annoncé il y a quelques semaines qu’il disposerait d’ici l’été d’un projet de réforme de l’ordonnance régulant le secteur des taxis et, plus largement, le transport rémunéré des personnes et qu’une concertation serait organisée une fois que l’avant-projet aura été déposé.
“Nous ne pouvons plus attendre les promesses maintes fois répétées par le gouvernement. Les chauffeurs bruxellois ont urgemment besoin d’un plan taxi adapté à la réalité du terrain. Il en va de la santé financière et mentale des chauffeurs. Nous nous réunirons dès lors ce jeudi 15 juillet devant le Parlement bruxellois afin de manifester notre ras-le-bol vis-à-vis de l’inertie du gouvernement en ce qui concerne la réforme du plan taxi”, déclarent les porte-paroles du front commun des chauffeurs de LVC, Asmaa Snaibi (UCLB), Fernando Redondo (ABCL) et Emil Miletinov (USCP). La manifestation démarrera de la place Saint-Jean dès 9h00 pour rejoindre la place Royale.
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Les chauffeurs de LVC avaient également manifesté à deux reprises durant le mois de mai contre la mise en œuvre par Bruxelles Mobilité de la verbalisation des chauffeurs utilisant l’application Uber sous la licence LVC (location de voiture avec chauffeur), en recourant au smartphone. Les chauffeurs mécontents déploraient en outre l’absence, jusqu’à présent, de concertation de la part des autorités régionales en vue d’une réforme du secteur.
En se référant à un jugement de janvier dernier, le gouvernement bruxellois a décidé d’appliquer strictement, depuis le 1er mars, l’ordonnance bruxelloise de 1995, ce qui revient à reconnaître l’usage de l’application Uber comme illégale.
Avec Belga – Photo : archive Belga/Ophélie Delarouzée