Les associations de l’environnement craignent de faire les frais de l’austérité budgétaire à Bruxelles
Plusieurs dizaines de militants de la fédération d’associations environnementales Canopea et du Réseau Idée ont appuyé leurs demandes de budgets à la hauteur des enjeux environnementaux, lundi, lors d’une action à l’occasion de la rentrée du Parlement régional.
Ces organisations estiment que les associations actives en environnement méritent un soutien stable, indispensable à une transition vers un avenir durable. A leurs yeux, les investissements dans la protection de la nature, du climat ou de la qualité de l’air restent insuffisants, tandis que des secteurs polluants continuent de bénéficier d’un soutien public important. Or, chaque action de protection prévient des coûts bien plus lourds à long terme — qu’il s’agisse de catastrophes naturelles, de crises sanitaires ou de pertes économiques.
“Il est temps d’aligner les priorités budgétaires wallonnes et bruxelloises avec ces enjeux vitaux pour la population“, ont insisté les associations actives dans le secteur. Celles-ci ont rappelé, par cette action symbolique, qu’elles devaient jongler quotidiennement pour affronter l’urgence environnementale. Selon elles, les dérèglements climatiques et la détérioration de la biodiversité ne cessent de rappeler concrètement l’urgence environnementale qui les mobilise au quotidien sur de multiples fronts et l’urgence financière avec laquelle elles doivent jongler et qui menace l’emploi et leur survie économique tant à Bruxelles qu’en Wallonie.
Aujourd’hui, la viabilité des associations environnementales est fragilisée par les politiques d’austérité mises en place par les gouvernements régionaux, soutiennent Canopea et le Réseau Idée. D’après elle, à Bruxelles, en l’absence de gouvernement de plein exercice, une association environnementale sur deux a déjà dû licencier; une sur trois a opéré des réductions du temps de travail; 60% craignent pour leur survie à court terme.
En Wallonie, les restrictions budgétaires et les incertitudes liées à la pérennisation des moyens financiers, notamment en matière de biodiversité, de climat et de développement durable, inquiètent fortement 42% des associations qui travaillent sur ces enjeux.
Belga





