L’école maternelle Christian Merveille menacée de fermeture: les parents se mobilisent
Colère et sidération devant l’école maternelle Christian Merveille. Après une lettre reçue la semaine dernière par la Ville de Bruxelles, les familles ont découvert que l’école, qui accueille une centaine d’enfants, pourrait disparaître à la rentrée prochaine. Certains ont donc décidé de se mobiliser pour tenter de sauver l’établissement.
L’école maternelle Christian Merveille, dans le centre-ville, est menacée de fermeture à la rentrée prochaine. L’annonce de la Ville de Bruxelles a été faite aux parents au cours d’une réunion, ce lundi après-midi, visant à “présenter les perspectives pour les mois à venir“, “communiquer des informations concernant l’avenir de l’école” et à “aborder les modalités d’accueil des élèves dans les établissements voisins“. Un peu plus de 100 élèves sont concernés par la fermeture de cette école au projet pédagogique à visage humain.
Inquiets, des parents avaient déjà prévu, la veille, de se rassembler devant l’école maternelle ce lundi après-midi pour s’opposer à la fermeture.
“C’est une très belle école. Le personnel est super. Le cadre est adéquat“, décrit Emmanuelle, la maman d’un enfant. “Je ne comprends pas pourquoi ils ont pris cette décision du jour au lendemain. C’est un grand choc“.
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Pour justifier sa décision, la Ville de Bruxelles invoque la baisse de la population scolaire des jeunes enfants, particulièrement dans le centre-ville, et la nécessité de rationaliser les implantations. Elle propose une place dans un établissement tout proche, situé de l’autre côté du pâté de maisons. “Ils auront des places garanties dans une école toute proche, avec le même projet pédagogique. C’est une école de la Ville, une école qualitative“, promet Frédéric Delcor, directeur général de l’instruction publique à la Ville de Bruxelles. “Au niveau de l’offre de la Ville, il faut tenir compte de l’évolution des besoins, de l’évolution de la population. Il y a moins de natalité, moins de jeunes enfants et il y a d’autres types de besoins à rencontrer“.
Une solution qui ne convient manifestement pas à certains parents : “Ils vont les mettre où ces 100 enfants ? Ils seront entassés encore plus. On sait que dans l’école d’à côté, les conditions sont difficiles“, se dit Mathieu, le papa d’un élève.
En se mobilisant, les parents espèrent faire infléchir la décision de la Ville. Les services de l’instruction publique affirment qu’elle est irrévocable.
■ Reportage de Jean-Christophe Pesesse, Loïc Bourlard et Pierre Delmée





