Le suicide, responsable de la mort d’un quart des 15-24 ans : “Derrière une façade positive, se cache une souffrance intense”
Le centre de prévention du suicide constate une augmentation de l’ordre de 15% d’appels sur sa ligne d’écoute. Et ce sont les jeunes qui sont particulièrement concernés. Selon Sciensano, chez les 15-24 ans, plus d’un quart des décès est dû à un suicide. Pour en parler, Dominique Nothomb, directrice du centre de prévention suicide, était l’invitée du 12h30.
Au Centre de prévention suicide, 4 consultations sur 10 sont dédiées à des jeunes en crise suicidaire. “Ce qu’on a constaté, c’est une nette augmentation du recours des jeunes enfants, adolescents, et adultes à nos services”, explique Dominique Nothomb. Si cette problématique touche l’ensemble de la population, elle impacte proportionnellement davantage les jeunes, qui vivent des moments difficiles lors de l’adolescence. “C’est un moment particulier avec beaucoup d’interrogations, mais à cela s’ajoute des angoisses liées à la crise Covid et à l’atmosphère générale”, rajoute-t-elle. Si chez certains, c’est facile de remarquer qu’ils ne vont pas bien, chez d’autres jeunes, c’est parfois indécelable. “Derrière une façade positive, se cache une souffrance très intense”.
C’est pour cela que le Centre de prévention suicide a lancé plusieurs outils à destination des parents, comme une brochure, sous la forme d’un mode d’emploi pour permettre aux parents de détecter les premiers signes, et initier le dialogue et l’échange.
■ Interview de Dominique Nothomb, directrice du centre de prévention suicide, au micro de Maël Arnoldussen