Le Samusocial met en lumière les violences marquées faites aux femmes sans-abri
La campagne vise à souligner que la précarité, les violences, le viol, la traite des êtres humains sont des réalités pour un grand nombre de femmes et sont plus particulièrement saillantes parmi le public féminin sans-abri.
Nouvelle campagne
Le Samusocial lance ce lundi matin, en partenariat avec l’ONG Amnesty International ainsi que les associations SOS Viol, BruZelle et Amazone, une campagne pour attirer l’attention sur les violences prégnantes subies par les femmes sans-abri et appeler tout un chacun à agir à son niveau pour le respect des droits des femmes.
Dans un extrait vidéo et audio diffusé sur les réseaux sociaux, une femme sans-abri témoigne avoir subi un viol intrafamilial lorsqu’elle était adolescente, puis avoir été victime de violences physiques de la part de certains de ses partenaires avant d’en arriver à vivre en rue, où elle a été exposée à la violence urbaine.
“Les femmes aidées par le Samusocial deviennent souvent sans-abri car elle fuient une situation d’insécurité (conjoint violent, réseau de prostitution ou de traite des êtres humains)“, commente le Samusocial dans son communiqué.
“Notre action de terrain concerne souvent le traitement ou la prise en charge des blessures, des effets de comportements inappropriés ou de droits qui ont été bafoués“, continue le Samusocial.
Plus de 2.000 femmes hébergées
En 2020, le Samusocial a hébergé et accompagné 2.263 femmes sans-abri, dont 280 ont osé déclarer être victimes de violences conjugales. Les travailleurs sociaux considèrent que ce nombre sous-estime la réalité.
Amnesty International Belgique a tenu à se lier à cette initiative du Samusocial, car celle-ci rejoint sa campagne sur les violences sexuelles, mise en avant pour cette Journée internationale du 8 mars de lutte pour les droits des femmes.
Belga