Le Roi Philippe fête ses dix ans de règne : retour sur une décennie sur le trône
Il y a dix ans, le Roi Philippe succédait à son père à la tête du pays.
C’était le 21 juillet 2013 : ce jour-là, celui que l’on connaît alors comme le Prince Philippe succède à son père, quelques semaines après l’annonce de son abdication. Alors que la Belgique célèbre la fête nationale, le souverain prête serment à la Chambre en présence des corps constitués et de la famille royale réunie. “Je jure d’observer la Constitution, et les lois du peuple belge“, prononce-t-il alors. Quelques heures auparavant, le Roi Albert II avait signé son abdication sous les ors du Palais royal, devant une Reine Paola émue, à qui il adressera son fameux “gros kiss“.
Débute alors le règne du nouveau monarque, âgé alors de 53 ans. De Joyeuse entrée en Joyeuse entrée, il fait le tour de la Belgique, et permet à la population de rencontrer celui qui sera désormais à la tête du pays. Et cela, toujours accompagné de la Reine Mathilde, qui elle aussi se forgera un rôle à son image.
Si les premiers mois sont festifs, les années suivantes sont plus sombres : de la formation compliquée du futur gouvernement Michel, en 2014, aux attentats de Bruxelles le 22 mars 2016. “Les vies brisées, les blessures profondes : ces souffrances sont celles de tout notre pays“, prononce alors le Roi Philippe, vêtu de noir, dans un discours diffusé quelques heures après que plusieurs bombes aient soufflé le hall des départs de Brussels Airport et une rame du métro à Maelbeek.
Un Roi sportif… et bien entouré
Les années suivantes sont celles d’une image moins strictes. Régulièrement en visite à Bruxelles, c’est plutôt à bord d’un kitesurf que le souverain surprend, dans une vidéo publié en août 2018 par le Palais royal. Mais le sport, en plus de le pratiquer, le Roi le suit : grand supporter des Diables rouges, il est souvent vu dans les stades, une écharpe noir-jaune-rouge autour du cou. Après la fabuleuse troisième place de l’équipe nationale au Mondial 2018, le couple royal reçoit joueurs et staff au Château de Laeken. En 2022, à nouveau pour le Mondial, le Roi s’improvise aussi coach, dans une vidéo décalée publiée sur les réseaux sociaux du Palais et des Diables rouges.
Au fil des années, outre la Reine Mathilde, c’est la Princesse héritière Elisabeth, Duchesse de Brabant, qui accompagne aussi régulièrement son père. Elle qui lui succèdera un jour apprend aux côtés de son paternel, en visite ou au Palais. Lors du dix-huitième anniversaire de la Princesse, le Roi Philippe évoque également, dans un discours, sa fonction : “chaque Roi ou Reine, avec sa personnalité propre, est appelé à mettre en valeur et à stimuler le meilleur en chacun“.
La pandémie… puis le renouveau international
Quelques mois après la fête d’anniversaire de l’héritière, une chape de plomb s’abat néanmoins sur le pays : la pandémie de coronavirus frappe la Belgique, qui se confine. La veille des plus importantes mesures jamais décrétées, le souverain s’adresse à la Nation : “notre attitude à tous est essentielle : nous pouvons sauver des vies“. Masqués, ou en télétravail depuis le Château de Laeken, le Roi et la Reine poursuivent leurs activités. Dès le confinement, ils vont aussi à la rencontre des commerçants et des soignants.
Reste que ces dernières années sont aussi tournées vers l’international : des conséquences de la guerre en Ukraine (le Roi explique que “nous ne nous laisserons pas diviser“, lors de son discours du 21 juillet 2022), aux voyages à travers le monde, en passant par les visites de chefs d’État à Bruxelles.
■ Rétrospective de Arnaud Bruckner et Paul Bourrières
ArBr – Photo : Belga (archives)