Le projet Lake Side revisité inquiète toujours les habitants: “On veut un projet qui ne laisse personne dans l’ombre”

Le projet Lake Side à Tour & Taxis continue de faire parler de lui. Après la présentation du nouveau projet revisité par le promoteur la semaine dernière, les associations de quartier veulent partager leurs impressions et leurs réactions en organisant des visites. Le projet modifié, actuellement à l’enquête publique, les inquiète toujours autant.

On demande des choses plus adaptées à la réalité des gens et pas à la réalité de l’argent“, lance Séverine Maun, membre du comité de quartier Le Maritime. Se rassembler pour dénoncer, c’est ce qu’ont tenté de faire certains riverains et organisations ce samedi pour dire “non” au projet Lake Side.

Déguisés en tours et rubans à la main, les riverains veulent transmettre leur message de manière métaphorique. “Le sens de l’action aujourd’hui, c’était de visualiser l’ombre d’une des seize tours qu’on doit construire ici, sur le site de Tour & Taxis, de dire qu’on veut un projet qui ne laisse personne dans l’ombre“, explique Thyl Van Gyzegem, chargé de mission chez Inter Environnement Bruxelles.

► Voir notre reportage | Tour & Taxis : le projet Lakeside à nouveau à l’enquête publique

En enquête publique pour la seconde fois, ce projet urbain compte construire 16 immeubles pour répondre à la pénurie de logements à Bruxelles. Mais une inquiétude continue de planer auprès des habitants du quartier. “Pour nous, c’est primordial qu’on construise des logements abordables aujourd’hui à Bruxelles, c’est vraiment structurellement nécessaire“, réagit Félicien Dufoor, membre de la maison de quartier Bonnevie. “Le problème, c’est qu’avec le projet ici, ce n’est pas du tout ce qu’on va faire. On va construire des logements de luxe et ça, on le regrette“.

Ce projet ne va pas du tout aider à résoudre la crise du logement bruxellois parce que ces logements sont trop chers pour les gens qui habitent de ce côté-ci de Bruxelles. Il n’y a pas assez de logements sociaux prévus et même ceux qui sont prévus, qui va les gérer? On sait que la Région n’a pas l’argent pour l’instant pour les reprendre“, fait remarquer Séverine Maun.

65 conditions avaient été imposées pour la nouvelle demande de permis, dont celle de faire des logements conventionnés. Avec 10 % de logements sociaux, le pourcentage reste trop petit pour les riverains. “On demande qu’il y ait des logements sociaux dans ce projet et qu’il y ait plus d’équipements publics. On trouve ça un peu bizarre qu’on puisse annoncer 12 % de logements sociaux dans un projet sans avoir aucun contrat“, précise Eva Forceville, membre de l’organisation Bral.

L’objectif de la journée se voulait pédagogique, en encourageant les uns et les autres à participer à l’enquête publique qui se clôturera le 30 octobre.

■ Reportage de Jamila Saidi M’Rabet, Thomas Craps et Hugo Moriamé

 

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