Le procès des attentats de Bruxelles pourrait reprendre le 14 novembre, selon le SPF Justice

Le procès des attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles et Zaventem reprendra le 14 novembre prochain, a indiqué ce jeudi le Service public fédéral (SPF) Justice sur Twitter.

“Grâce à des consultations et (une) coopération intensives, le box des accusés sera vite adapté. Le report est limité à 3 semaines (pendant les vacances d’automne, les sessions ont été suspendues)”, précise le message du SPF Justice publié sur le réseau social.

Le porte-parole de la cour d’assises, Luc Hennart, que nous avons contacté, temporise toutefois l’information. Selon lui, si la salle d’audience sera bien prête pour cette date, cela ne signifie pas pour autant que le procès débutera le 14 novembre. La date exacte doit encore faire l’objet de discussions.

Pour rappel, le méga-procès pour juger les responsables des attentats de Bruxelles, qui devait s’ouvrir le 10 octobre au bâtiment Justitia à Haren, avait été suspendu pour permettre au SPF Justice de démonter les boxes en verre où devaient prendre place les accusés. Selon la présidente, la configuration de ces boxes violait l’article 6 de la Convention de sauvegarde des droits humains et des libertés fondamentales.

Notre reportage : Procès des attentats de Bruxelles : la cour ordonne le démontage des boxes des accusés

La présidente de la cour d’assises de Bruxelles avait alors ordonné, le 16 septembre dernier, le démontage des boxes compartimentés et fermés des accusés. Ceux-ci devaient être retirés pour le 10 octobre au plus tard, jour prévu pour la composition du jury. Ce délai n’avait toutefois pu être respecté.

Notre reportage : Procès du 22 mars : les nouveaux boxes des accusés ne seront pas prêts pour le 10 octobre

La réaction des victimes

“Certaines victimes craignaient que le procès puisse être reporté d’une année. Cette annonce est donc un soulagement pour elles”, indique l’AISBL Life4Brussels qui représente plusieurs victimes au procès.

Plusieurs d’entre elles disent toutefois restées extrêmement prudentes : “On verra bien si le procès s’ouvre et s’il commence réellement, car nous savons à présent comment fonctionne le système belge!” 

Une autre victime dit aussi s’interroger sur la manière de communiquer du Service public fédéral. Elle se demande “pourquoi le SPF justice ne prend même pas la peine de rédiger un courrier officiel pour annoncer la date d’ouverture du procès, il se contente d’un tweet”. Selon elle, “la manière de procéder démontre que ce procès n’est pas pris au sérieux”.

 

La rédaction avec Belga – Photo: Belga/Eric Lalmand

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06 octobre 2022 - 12h13
Modifié le 06 octobre 2022 - 17h41