Le Parlement bruxellois à la recherche de nouveaux locaux
Les députés sont à l’étroit dans les murs de la rue du Lombard. Le Parlement bruxellois vient de lancer une prospection pour trouver de nouveaux locaux supplémentaires. Les candidats vendeurs doivent se faire connaître avant la mi-septembre.
Le parlement bruxellois a fermé ses portes pour la pause estivale mais cela n’empêche pas son président, Rachid Madrane (PS), de penser à l’avenir. Car la rentrée s’annonce chargée. Pour la mi-septembre, il devra examiner les offres de ventes de bâtiments ou de plateaux de bureaux pour pouvoir proposer des locaux digne de ce nom aux députés. “Avec le décumul, de nombreux députés n’ont plus de bureaux ailleurs. Il faut donc leur proposer un lieu pour eux et leur collaborateur. Nous avons loué un bâtiment à l’Albertine pour le cdH, la NV-A, le PTB et Dier Animal mais je pense que le parlement doit être propriétaire.”
Actuellement, la location coûte 175.000 euros par an au parlement. Rachid Madrane souhaite mettre ce montant dans un achat. “Il faudrait environ 2.500m² dans un rayon de 500m voire 800m du parlement. En plus, nous devons rénover les bâtiments actuels. Cela pourra être possible lorsque nous aurons trouvé un nouvel emplacement.”
Une augmentation de la dotation
Si le Parlement pourra financer sur fonds propres cette acquisition, il a tout de même besoin d’une dotation plus importante. Dans le courant du premier trimestre 2021, un médiateur régional rentrera en fonction. Pour le moment, une douzaine de candidatures a été envoyée et une a été jugée irrecevable. Pour le médiateur, le budget annuel est de 500.000 euros.
Autre frais supplémentaire : la mise sur pied des commissions délibératives. Ici aussi, on parle d’un budget de 500.000 euros pour deux commissions par an à charge du Parlement régional et d’une à charge de la Cocof. “Les réunions se tiendront les week-ends. Il faudra aussi les préparer. Cela signifie mobiliser du personnel. Cela ne se fait pas sans frais.”
Rachid Madrane pense qu’il ne rencontrera pas de difficulté pour obtenir ce million de la part du gouvernement bruxellois. Et puis, le Parlement devra également faire un plan d’embauche notamment des huissiers qui arrivent en fin de carrière ou des managers. “J’ai aussi lancé le chantier du Parlement 2.0 comme je l’appelle. Nous devons moderniser la retransmission des commissions ou des plénières par exemple. Cela augmentera l’attractivité de nos débats.”
V.Lh. – Photo: Belga/Thierry Roge