Le nouveau report du procès des attentats pèse sur les victimes: “On a toujours été mis sur le côté”
Le début du procès était prévu pour le 10 octobre, mais il ne s’ouvrira finalement que le 5 décembre. Ce nouveau report est difficile à supporter pour les victimes des attentats de Zaventem et de Maalbeek.
Sylvie est l’une des victimes des attentats de Zaventem. Constamment à fleur de peau et angoissée, le report du procès pèse un peu plus encore sur son état mental, avec un sentiment d’abandon qui prédomine : “Je pense que l’on a toujours été mis sur le côté. Encore une fois c’est le cas, c’est un traumatisme pour chacun d’entre nous à chaque fois ces reports. Ils ne se rendent pas compte à quel point psychologiquement c’est très difficile“, nous confie-t-elle.
Elle redoute que le procès ne puisse se dérouler dans les délais impartis. Les victimes ont beaucoup de choses à dire et elles craignent de ne pas pouvoir complètement s’exprimer sur le fond : “Je ne sais pas si le procès va pouvoir avoir lieu dans de bonnes conditions, tout simplement. Encore une fois, c’est fatiguant, nous victimes on en a vraiment marre. Et on aimerait que tout cela cesse“, regrette Sylvie.
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Pour Life4Brussels, l’association qui représente les victimes du terrorisme, le report du procès est un traumatisme supplémentaire pour ses membres : “On parle de journée plus longue, plus lourdes, une journée en cours d’assise classique est déjà difficile à supporter. Et là les victimes vont devoir encore souffrir plus. Tout cela à cause des erreurs du ministère de la Justice“, déplore Gaëtan Meuleman, le porte-parole de Life4Brussels
Les retrait des box ordonné par la présidente de la Cour d’assise repousse l’échéance de deux mois. Le procès ne s’ouvrira finalement que le 5 décembre.
■ Reportage de Jean-Michel Herbint, Anais Corbin, Morgane Van Hoobrouck et Hugo Moriamé