MR et Open Vld font liste fédérale commune à Bruxelles et lient leur sort à la Région
En vue des élections du 9 juin prochain, le Mouvement Réformateur (MR) dévoile ses listes petit à petit.
La liste emmenée par l’ex-ministre Valérie Glatigny alignera notamment la secrétaire d’État fédérale au Budget Alexia Bertrand (Open Vld, ex-MR) à la 4e place, tandis que le député fédéral Michel De Maegd (MR) figurera en 2e position, devant le député bruxellois ex-PTB Youssef Handichi (MR).
“Cela a toujours été mon souhait, je suis une jeteuse de ponts, et ici on va plus loin encore, c’est une famille libérale unie”, a affirmé Mme Bertrand, au cours d’une conférence de presse.
Le nombre de candidats Open Vld sur cette liste commune sera de trois, l’identité des deux autres néerlandophones devant être dévoilée plus tard, avec le reste de la liste. Ce chiffre reflète la proportion de néerlandophones en Région bruxelloise, selon le président du MR Georges-Louis Bouchez, qui insiste sur la place éligible confiée à Mme Bertrand. Les libéraux francophones détiennent actuellement trois sièges à Bruxelles et espèrent en conquérir un quatrième, au vu du siège supplémentaire attribué à cette circonscription lors du prochain scrutin.
Le président du MR et son homologue Open Vld Tom Ongena avaient requis la présence du Premier ministre Alexander De Croo pour faire cette annonce dans un établissement prestigieux de la Grand-Place de Bruxelles, face à l’hôtel de ville qui a vu la fondation du Parti libéral en 1846. “Il faut rendre à Bruxelles sa place à la table politique, avec des personnalités de poids. Si nous voulons un pays solide, nous avons besoin d’un Bruxelles solide”, a affirmé M. De Croo. “Il y a une image forte du projet Belgique, avec aussi la volonté de monter ensemble dans les gouvernements fédéral et bruxellois”, a renchéri M. Bouchez.
Signal clair
Les deux partis ont travaillé sur une “plateforme programmatique commune” ces derniers mois. Ces convergences portent notamment sur les questions énergétiques (“mix nucléaire-renouvelable”), socio-économiques (baisse d’impôt, réduction des dépenses publiques, augmentation du taux d’emploi) ou encore les questions de défense et de sécurité sur lesquelles les deux partis se sont déjà positionnés.
“Il reste quelques différences qui relèvent de réalités régionales, mais pour le reste on avance en commun”, ajoute M. Bouchez, qualifiant les deux partis de “frères siamois”. Quant aux tensions entre M Bouchez et De Croo qui ont émaillé la législature finissante, elles sont dues à la différence de rôle entre un chef de parti devant faire prévaloir sa ligne et un chef de gouvernement qui doit, lui, faire des compromis, a répondu le premier, tandis que le second défendait le bilan de la Vivaldi. Sous la législature actuelle, MR et Open Vld sont tous deux au gouvernement fédéral, mais les libéraux flamands sont montés sans leurs collègues francophones au gouvernement bruxellois en 2019.
Tous affirment désormais leur volonté de monter ensemble au gouvernement bruxellois, a indiqué la tête de liste régionale David Leisterh (MR). “Nous envoyons un signal très clair aux partenaires potentiels: c’est la famille libérale dans son intégralité. Donc si certains veulent mettre l’un de nous dehors, l’autre fera en sorte de le ramener”, a insisté M. Bouchez
Hier, on apprenait que Youssef Handichi, issu des rangs du PTB rejoignait la liste du MR. Mercredi, le MR a de nouveau convoqué la presse, pour “une annonce importante pour la campagne à venir à Bruxelles mais aussi en Wallonie et en Flandre.”
Rédaction avec Belga – Photo: MR