Le moratoire sur les expulsions, qui se termine le 31 août, ne sera pas prolongé

Prolongé en mai dernier, l’interdiction des expulsions domiciliaires sur l’ensemble du territoire de la Région bruxelloise se terminera le 31 août dernier, confirme la secrétaire d’État bruxelloise en charge du Logement Nawal Ben Hamou (PS) à la RTBF.

Le moratoire sur les expulsions en Région bruxelloise, prolongé trois fois par le gouvernement bruxellois, prendra bien fin le 31 août, et ne sera donc pas prolongé une quatrième fois, annonce à la RTBF la secrétaire d’État en charge du Logement Nawal Ben Hamou (PS). Cette interdiction des expulsions domiciliaires, prolongée dans le cadre de l’octroi des pouvoirs spéciaux au gouvernement bruxellois, avait été attaqué au Conseil d’État par le Syndicat national des propriétaires, qui a été débouté sur la forme.

Vu la fin du confinement, le gouvernement bruxellois estime que ce moratoire n’a plus de raison d’être prolongé. “Les personnes peuvent déménager et visiter des logements, ce qui n’était pas le cas à l’époque. Si nous devions revivre la même situation, je prendrai les décisions nécessaires et adéquates pour protéger la santé des familles qui risquent l’expulsion. Je reste très attentive à la situation sanitaire et aux décisions du Conseil National de Sécurité”, explique Nawal Ben Hamou.

Cette décision inquiète toutefois le Syndicat des Locataires qui estime qu’on pourrait atteindre “près de 300 expulsions ces prochaines semaines”, suite à la fin du moratoire. José Garcia, secrétaire général du Syndicat des Locataires, demande donc des mesures structurelles pour faire face à cette problématique du logement : “Si le moratoire n’est pas prolongé, nous demandons qu’en aucun cas les juges saisis d’un retard de loyer dû au COVID-19 ne puissent pas être en mesure de prononcer une expulsion, nous demandons à l’exécutif de ne pas attendre le 31 août pour se rendre compte de la catastrophe sociale qui s’annonce“, dit-il à la RTBF.

La question devrait en tout cas revenir sur la table du Parlement bruxellois à la rentrée.

Gr.I. – Photo : illustration Belga