Le mois du qualifiant met en lumière les études techniques et professionnelles ainsi que les inquiétudes du secteur

Certaines écoles pourront-elles conserver l’intégralité de leurs filières ?

Cette semaine marque “le mois du qualifiant” dans les écoles. Les études secondaire techniques et professionnelles sont mises en avant pendant 30 jours. Mais le secteur se prépare aussi à de grands bouleversements, notamment à cause du le projet de supprimer les options qui accueillent moins de dix élèves deux années de suite.

A l’école Frans Fischer, à Schaerbeek, on s’inquiète en effet de pouvoir garder les 13 sections actuellement proposées aux élèves. “Ce sont des élèves qui ont un indice socio-économique faible, qui sont peu mobiles et qui vont certainement rester à l’école même s’il y a moins de sections. Ils vont faire un choix plus par dépit”, explique Nicolas Giaprakis, directeur de l’institut Frans Fischer.

La réforme préoccupe aussi les communes. “Ca nous inquiète parce qu’il y a certaines sections où il y a peu d’élèves mais qui garantit à tous ces élèves un emploi parce que ce sont des métiers en pénurie. En revanche vous avez des options où il y a beaucoup trop d’élèves, où les chances d’insertion sont pourtant faibles”, explique Michel De Herde, échevin de l’Enseignement à Schaerbeek.

La réforme s’inscrit dans le cadre du pacte d’Excellence n’entrera toutefois pas en vigueur avant la rentrée 2023.

■ Un reportage de Sabine RingelheimNicolas Scheenaerts & Corinne De Beul