Le jugement “Clinique”, relatif à un trafic de drogue à Clemenceau, sera prononcé lundi

Le tribunal correctionnel de Bruxelles prononcera, lundi matin à 10h00 au Justitia à Haren, son jugement dans le procès “Clinique”, relatif à un trafic de drogue dans le quartier Clemenceau à Anderlecht.

Vingt-deux jeunes hommes sont prévenus dans ce dossier pour appartenance à une association de malfaiteurs active dans le trafic de cocaïne et de cannabis autour de la place Clemenceau à Anderlecht entre 2023 et 2024.

Les débats dans cette affaire ont eu lieu en avril. La procureure a ciblé quatre dirigeants d’une association de malfaiteurs, contre lesquels elle a réclamé des peines de six à dix ans de prison. Elle a également ciblé quatre “petits dirigeants”, contre lesquels elle a réclamé des peines de quatre à six ans de prison.

Enfin, elle a pointé 14 membres de l’association, contre lesquels elle a requis des peines de deux ans à 50 mois de prison. Cette enquête initiée en 2023, au nom de code “Clinique” d’après une rue d’Anderlecht proche de la place Clemenceau, a mené à l’arrestation de plusieurs individus après trois vagues de perquisitions en janvier, avril et mai 2024, notamment rue de Douvres, rue Brogniez et rue de Tamines, sur le territoire des communes d’Anderlecht et de Saint-Gilles. Au total, 22 hommes ont été renvoyés devant le tribunal.

Ceux-ci doivent répondre d’avoir appartenu à une association de malfaiteurs active dans la vente de cannabis et de cocaïne en rue, mais aussi, pour certains, de détention illégale d’armes à feu, de coups et blessures et de traitement inhumain. Selon l’enquête, les vendeurs étaient mis sous pression par les “surveillants” et ces derniers étaient eux-mêmes mis sous pression par les “gérants” ou “patrons”.

À chaque échelon de cette organisation, chacun usait de violence, de menaces et de harcèlement, notamment via l’application Snapchat, “pour enlever toute envie aux vendeurs de prendre la poudre d’escampette avec l’argent ou avec la drogue”, avait expliqué la procureure, “ou d’arrêter cette activité”.

Ce réseau était donc très hiérarchisé, avec des vendeurs, des hommes chargés de les surveiller et de les placer en rue, des “nourrices” qui gardaient les stocks de drogue et d’argent liquide dans des habitations, des “confectionneurs” de pacsons et des “ravitailleurs” qui déposaient la drogue aux vendeurs.

Nombre de ces “dealers de rue” étaient en séjour illégal. Par ailleurs, la moyenne d’âge des prévenus est de 24 ans et plusieurs d’entre eux, qui étaient sous surveillance électronique, ont cassé leur bracelet et pris la fuite. Ils seront jugés par défaut.

Belga

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23 mai 2025 - 15h29
Modifié le 23 mai 2025 - 15h40

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