Le Festival Journalisme en Devenir a remis ses prix
La deuxième édition du Festival Journalisme en Devenir s’est achevée samedi soir au théâtre Marni à Bruxelles. Au total, 10 films étaient en compétition, proposés par des jeunes journalistes récemment diplômés.
Des jeunes journalistes issus des principales écoles de journalisme de la Fédération Wallonie-Bruxelles (ULB, Ihecs, Louvain-La-Neuve et l’Université de Liège) ont participé au Festival Journalisme en Devenir. Cette deuxième édition s’est achevée ce samedi soir, au théâtre Marni, à Bruxelles.
Quatre prix décernés
► Le prix de l’innovation distingue une production remarquable par son caractère novateur que ce soit par son format, son sujet ou l’angle de traitement adopté.
Lauréat: Shut Up Or Rap de Paul-Henri Yuma-Morisho Olenga.
Synopsis: “Face à la brutalité policière, les rappeurs d’aujourd’hui choisiront-ils de garder le silence ou de donner leur voix ? Ce documentaire explore cette controverse, à travers différentes perspectives d’experts, journalistes, citoyens et musiciens américains. Comment les artistes hip-hop réagissent autour des bavures policières contre les Afro-Américains entre 2012 et 2018, à travers leur musique, leur image et/ ou leurs actions ?”
► Le prix de l’investigation distingue la production ayant mis en place le dispositif narratif le plus remarquable dans sa manière de gérer la répartition de l’information, de susciter et de maintenir l’intérêt du spectateur, de déployer son propos de façon pertinente.
Lauréat: Nous, Talibés, de François Boueyrie, Jeanne Gabriel et Zoé Tiberghien.
Synopsis: “Au Sénégal, plus de 50 000 enfants sont appelés des « talibés ». Sous la tutelle d’un marabout, ceux-ci vivent dans une école coranique, appelée « daara ». Ces enfants sont confiés par leurs parents à un maître coranique qui se charge de leur donner une éducation religieuse. Seulement, depuis plusieurs années, un bon nombre de daaras ont migré vers les villes. Dès lors, des déviances sont apparues, notamment au niveau de la mendicité, qui a fortement augmenté. Et les conditions de vie de certains talibés sont inacceptables. Rencontre de différents acteurs de la problématique, à Saint-Louis.”
► Le prix de la narration distingue une production remarquable par la qualité de l’information produite, l’accès à un terrain difficile, ou à un interlocuteur complexe à atteindre.
Lauréat: Flics ou fliques de Brieuc Beckers, Julien Bialas et Lise Cassoth.
Synopsis: “3 ans après les attentats de Bruxelles, l’heure est au bilan. Les services de police et de renseignement ont reçu des budgets supplémentaires. Des nouveaux outils ont été mis en place. Cette évolution se fait-elle aux dépens de notre liberté ? Comment conserver l’équilibre entre liberté et sécurité ? Sommes-nous tous devenus flics ou, au contraire, sommes-nous tous fliqués ? Quel rôle avons-nous à jouer dans notre sécurité ?”
► Le prix de l’engagement sociétal distingue une production remarquable par sa capacité à adresser courageusement une problématique majeure de notre époque, à restituer avec équité les termes d’un débat de société, à confronter les points de vue et à les mettre en perspective sur le plan journalistique.
Lauréat: Le mot de la fin, de Aurélie Demesse, Antoine Hick, Charlotte Maréchal et Caroline Vanpée.
Synopsis: “La Belgique est-elle devenue la terre d’accueil des mourants français ? Neuf Français sur dix se disent favorables à l’euthanasie. Pourtant, malgré plusieurs lois successives, elle est toujours interdite en France. Pendant plusieurs mois, les auteurs ont suivi des malades français dans leur parcours vers la Belgique. Ils viennent d’horizons différents, souffrent de maladies différentes. Mais tous sont unanimes sur une chose : en France la situation doit changer.”
C.Bk. / Image: Festival Journalisme en Devenir