Le député George Dallemagne quitte la Chambre avec un message : “Les démocrates doivent se rassembler”

Une page se tourne dans la carrière politique du député fédéral, Georges Dallemagne (Les Engagés), puisqu’il assistait à sa dernière séance récemment, avec “la gorge serrée”. Il était l’invité de Bonjour Bruxelles.

Après presque 25 ans de vie parlementaire, le député fédéral raccroche, avec un sentiment de sérénité, mais pour lui, la politique n’évolue pas dans le bon sens. “C’était déjà brutal, et ça c’est ensauvagé. Il a une forme de brutalisation de l’espace public en général, et une fragmentation du paysage politique. La démocratie belge souffre de cette fragmentation”, explique-t-il. Il regrette le nombre de partis, et s’inquiète des ennemis de la démocratie, qui sont à l’extérieur et à l’intérieur de notre pays. “Les démocrates doivent se rassembler”, affirme-t-il.

Les Engagés

Si le député a connu, le PSC (Parti social chrétien), puis que le CDH (Centre démocrate humaniste), puis finalement Les Engagés, avec Maxime Prévt, Georges Dallemagne se reconnaît parfaitement dans cette évolution. “Il a précisé quel était notre mouvement, et vers quel cap on se dirigeait”.

Concernant la laïcité et la neutralité, le député fédéral continue de s’inquiéter. “C’est un enjeu important pour l’avenir, la menace existe, je la vois, et on vient m’en parler dans la communauté musulmane. Il y a aussi la menace populiste, d’extrême droite ou complotiste”.

Ingérence Maroc

Alors qu’une enquête vient d’être ouverte pour ingérence marocaine en Belgique, Georges Dallemagne a déjà mis en garde l’ambassadeur du Maroc. “Nos pays sont amis, mais il faut faire attention à pas s’ingérer. Il faut faire attention à l’intensité des contacts, et au respect”. 

■ Interview de Georges Dallemagne (Les Engagés), député fédéral, au micro de Fabrice Grosfilley