Le délai de “transfert Dublin” prolongé pour les demandeurs d’asile refusant un test PCR

Le secrétaire d’État Sammy Mahdi (CD&V) Mahdi envisage d’imposer légalement le test PCR dans ces cas.

Une septantaine de demandeurs d’asile qui devaient être renvoyés de Belgique vers un pays de l’UE compétent pour traiter leur demande ont empêché ce renvoi en refusant de se soumettre à un test PCR, ressort-il vendredi d’un communiqué du secrétaire d’État à l’Asile Sammy Mahdi (CD&V). Pour éviter que ce refus n’aboutisse à un dépassement de délai qui rendrait la Belgique responsable de ces personnes, le délai pour organiser ce type de transfert intra-UE (procédure dite de Dublin) a été prolongé de 6 à 18 mois pour ces personnes.

► À lire aussi : 140 places d’accueil de nuit pour les demandeurs d’asile ouvertes dans l’ancien hôpital Bordet

“C’est notre tâche et notre devoir d’accueillir les demandeurs d’asile, mais ceux qui doivent retourner dans un autre pays européen ne devraient pas pouvoir saper le système en refusant un test PCR. L’Office des Étrangers se voit donc attribuer plus de temps pour renvoyer les personnes qui ne peuvent pas être ici”, commente-t-il. L’an dernier, un dixième des transferts Dublin (247 sur 2.647) ont résulté en un échec de la tentative d’éloignement, dont 71 en raison d’un refus du test PCR.

Deux cas problématiques

Selon M. Mahdi, les situations problématiques concernent deux cas. Le premier est celui des demandeurs d’asile qui résident dans un centre d’accueil et refusent ainsi leur transfert Dublin vers un autre pays européen. “Ces personnes ont un droit à l’accueil ailleurs en Europe et sont en sécurité dans ce pays. En refusant toute coopération, elles occupent la place d’accueil de quelqu’un qui frappe pour la première fois à la porte du Petit-Château”, le point d’enregistrement à Bruxelles des demandeurs de protection internationale en Belgique, actuellement sous pression.

► À lire aussi : La Région bruxelloise acquiert un site à Haren pour accueillir les transmigrants

L’autre cas est celui des personnes sans titre de séjour légal ayant épuisé toutes les voies de recours dans un autre pays de l’UE, qui attendent dans un centre fermé l’exécution de leur retour et qui refusent ainsi leur transfert Dublin vers un autre pays européen. Ces personnes relèvent de la responsabilité de cet autre pays européen.

Avec Belga – Photo : Belga/James Arthur Gekiere

Partager l'article

07 janvier 2022 - 13h56
Modifié le 07 janvier 2022 - 13h56