Le débat sur l’indemnité de logement des ministres rebondit à la Chambre
Le PTB a interpellé le Premier ministre, Bart De Wever. Tout en déniant aux marxistes le droit de lui faire la leçon, celui-ci n’a pas fermé la porte à un accord de majorité sur cette question.
Le débat sur la prime de logement des ministres a rebondi jeudi à la Chambre. En plus d’un salaire brut de quelque 20.000 euros mensuels, les ministres reçoivent une indemnité de logement de près de 2.000 euros, couvrant des frais de logement et des frais domestiques. Et ce même s’ils disposent déjà d’un logement de fonction comme un certain nombre d’entre eux. “Le salaire des ministres, c’est open bar. Quand il y en a plus, y en a encore“, s’est exclamé Raoul Hedebouw.
Aux yeux des communistes, à l’heure où la population est appelée à faire des efforts pour redresser les finances du pays, cette prime ne peut se justifier. Elle symbolise en outre une classe politique qui vivrait dans sa bulle. “Le problème n’est pas budgétaire mais idéologique. Il y a un lien entre le salaire des ministres et la facilité avec laquelle on inflige un malus sur les pensions ou on bloque les salaires”, a fait remarquer M. Hedebouw.
Le Premier ministre a rappelé les réformes que l’Arizona s’est engagées à mener pour réduire le coût des institutions politiques: gel de l’indexation de la dotation des partis politiques, maintien de la réduction de 8% des salaires ministériels, réduction des dépenses de cabinet, suppression du Sénat, etc. “Des propositions peuvent toujours être discutées au sein de la majorité en ce qui me concerne”, a-t-il ajouté. Une ouverture dont s’est saisie le PTB qui s’est adressé aux différents partis pour savoir s’ils étaient prêts à le rejoindre. Le chef du gouvernement n’a toutefois guère apprécié les critiques du leader du PTB. Il a rappelé la façon dont le parti avait réclamé il y a dix ans la dotation publique à laquelle lui donnaient droit ses voix en Flandre alors qu’il n’y avait pas décroché d’élus. “Vous avez pompé 1,6 million”, a-t-il lancé “En matière d’économies à faire sur la politique, vous n’avez pas de leçon à donner”. Et si des élus ou des partis s’estiment trop bien dotés, ils peuvent reverser l’excédent au Trésor public, a-t-il ironisé.
Belga





