Le consommateur d’énergie trop protégé à Bruxelles ? “L’ordonnance doit être retravaillée”
Les Bruxellois bénéficient depuis 2018 d’un mécanisme de protection en cas de défaut de paiement. Mais alors que les factures d’énergie augmentent fortement ces derniers mois et qu’un fournisseur d’énergie a récemment décidé de quitter la capitale, le débat se pose : les consommateurs sont-ils trop protégés à Bruxelles ?
Pour en débattre dans Le Duel de + d’Actu, Fabrice Grosfilley reçoit Leila Agic, députée bruxelloise (PS), et Stéphane Bocqué, directeur de la communication de la Fédération belge des entreprises du gaz et de l’électricité (Febeg).
Comme l’explique le représentant de la Febeg, l’ordonnance bruxelloise protégeant les consommateurs fait que les clients mauvais payeurs doivent passer devant un juge de paix. Et les procédures peuvent prendre “jusqu’à un an, voire 400 jours” avant que le juge de paix rende une décision. “La procédure encombre les justices de paix et n’apporte aucune solution au client, qui voit ses dettes envers le fournisseur décupler durant ce délai. Et cela coûte une fortune au fournisseur qui doit continuer de fournir le client sans être payé par la suite”, dit Stéphane Bocqué.
Leila Agic, députée bruxelloise (PS), précise que l’ordonnance de protection des consommateurs va être retravaillée : “Des mesures vont être prises pour améliorer la situation, mais pas en détricotant les protections pour les consommateurs. On doit renforcer ces protections pour éviter d’arriver au juge de paix”, dit-elle. Elle se veut également contre le retour des limitateurs de puissance : “On doit soutenir ces personnes en difficultés, et non les enfoncer”.
► Cliquez ici pour revoir la séquence “Le Duel” en intégralité