“Le chemin du bonheur” : le film adapté du roman de Henri Roanne-Rosenblatt et tourné à Bruxelles

On parle cinéma ce jeudi avec la sortie du film franco-belge “Le Chemin du bonheur”, réalisé par Nicolas Steil. Le film, adapté du roman “Le cinéma de Saul Birnbaum”, est inspiré de l’histoire vraie de son auteur Henri Roanne-Rosenblatt. Il était notre invité dans le 12h30 sur BX1+

“Le Chemin du bonheur”, c’est l’adaptation au cinéma du roman de Henri Roanne-Rosenblatt “Le cinéma de Saul Birnbaum”.

Saül Birnbaum est un enfant caché pendant la guerre. À l’âge de 6 ans, il doit quitter Vienne et ses parents pour fuir la Shoah. Il est alors envoyé à Bruxelles via un Kindertransport. C’est là qu’il va grandir et ouvrir un delicatessen d’inspiration new-yorkaise. Saül, passionné de cinéma, entreprend de faire de sa vie un film, avec l’aide d’un jeune réalisateur.

“Saül Birnbaum, c’est un peu moi. En tout cas, en ce qui concerne son enfance, on peut dire qu’elle est presque autobiographique”, avoue Henri Roanne-Rosenblatt. “Je suis né à Vienne et j’ai connu l’ambiance terrible de la ville le jour de l’entrée d’Hitler. Mon père a directement été interné dans le camp de concentration de Dachau. Paradoxalement, cela m’a valu d’être prioritaire sur les listes d’enfants autorisés à quitter l’Autriche par des trains spéciaux, les Kindertransport”.

En mars 1939, Henri Roanne-Rosenblatt est accueilli par une famille belge. “Je ne parle alors pas un mot de français, ils ne parlent pas allemand. Très vite, les Allemands me rattrapent en quelque sorte puisqu’en mai 1940, la Belgique est occupée et les mesures antisémites se mettent doucement en place. En septembre 1942, les rafles commencent. Plusieurs quartiers de Bruxelles sont raflés. C’est le cas à Anderlecht où j’habite. Et par une chance extraordinaire, la famille qui m’accueillait échappe à la rafle.” 

L’auteur part alors vivre chez une dame, Marthe, à Saint-Josse. Celle-ci lui ramène régulièrement des livres de la bibliothèque communale. C’est là qu’il découvre le goût de la lecture et par la suite de l’écriture.

Un hommage au cinéma, à l’amour et à … Bruxelles

“Il m’a semblé qu’on ne pouvait faire passer cette histoire dramatique qu’à travers la comédie et la fiction. On a voulu faire un film bienveillant et souriant”, explique l’ancien journaliste et critique de cinéma.

Réalisé dans plusieurs lieux connus de la capitale comme les Galeries Royales Saint Hubert, le film est un hommage à Bruxelles mais aussi et surtout à l’amour de Henri Roanne-Rosenblatt pour le cinéma. “Cet homme, Saül, profondément blessé, n’arrive pas à exprimer ses sentiments. Lorsqu’il arrive à les exprimer, c’est à travers le cinéma.”

“Le chemin du bonheur”, c’est aussi une histoire d’amour, avec Simon Abkarian et Pascale Arbillot dans les rôles principaux.

Le film sortira la semaine prochaine dans les salles.

 

■ Interview d’Henri Roanne-Rosenblatt dans le 12h30 sur BX1+