Le Bureau du Plan prévient : “Pour atteindre l’équilibre budgétaire, il faudra de nouvelles mesures”

Minister of Budget Sophie Wilmes arrives for a Minister's council meeting of the Federal Government in Brussels, Thursday 18 May 2017. BELGA PHOTO NICOLAS MAETERLINCK

Le déficit public de l’Etat belge devrait passer de 2,6% du PIB en 2016 à 1,9% de PIB en 2017 et en 2018, avant de remonter par la suite, selon les perspectives économiques à moyen terme du Bureau fédéral du Plan présentées mardi. Pour atteindre l’équilibre, le gouvernement devra prendre des mesures additionnelles, selon l’institution.

La Belgique s’est engagée auprès de l’Union européenne à réduire son déficit public. En avril dernier, le gouvernement a décidé de reporter l’équilibre budgétaire à 2019, contre 2018 auparavant. Mais à politique inchangée, le déficit s’élèvera toujours à 2,1% du PIB (produit intérieur brut) dans deux ans, selon les calculs du Bureau du Plan. En tout, 9,1 milliards d’euros seront nécessaires pour combler ce “trou”. “L’objectif ne sera pas atteint, mais il faut aussi regarder le chemin parcouru depuis 2014”, a souligné Michel Saintrain, spécialiste des finances publiques au Bureau du Plan. Il y a trois ans, le déficit atteignait encore les 3% du PIB.

Côté positif (pour le budget): la taille du budget des administrations publiques s’est fortement réduite entre 2014 et 2016. Les dépenses primaires sont également en baisse en 2017 et 2018, mais devraient remonter par la suite. Côté négatif: les recettes, stables en 2017, devraient repartir à la baisse en 2018-2019 (-0,9% du PIB en deux ans). Si le déficit sera réduit à 1,9% du PIB en 2017, il repartira à la hausse ensuite, jusqu’à 2,3% entre 2020 et 2022. En cause: des investissements dans la défense ou dans le RER, les pensions ou encore le tax shift, qui réduit la taxation des revenus du travail.

“Les défis restent importants, notamment le vieillissement de la population”, a estimé Philippe Donnay, commissaire du Plan. Selon lui, le gouvernement devra trouver un compromis entre des mesures de soutien économique et les objectifs budgétaires. “Le tout est que le package final soit crédible. La politique économique doit être compatible avec les engagements budgétaires européens.” (Belga, photo Belga/Nicolas Maeterlinck)