Le bureau de l’Exécutif des musulmans de Belgique en justice contre Van Quickenborne
Cette nouvelle étape du litige fait suite au retrait, en septembre dernier, de la reconnaissance de l’EMB comme organe représentatif des communautés musulmanes.
Le bureau de l’Exécutif des musulmans de Belgique (EMB) annonce saisir la justice afin de faire cesser ce qu’il considère comme des “ingérences arbitraires” du ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD) dans l’organisation du culte musulman, annonce-t-il dans un communiqué.
Depuis octobre 2020, l’organe de représentation du culte islamique en Belgique est dans le viseur du ministre de la Justice. Un rapport de la Sûreté de l’État avait alors pointé du doigt des ingérences étrangères au sein de cette institution. Parallèlement, sa gestion était mise en cause pour son manque de transparence et sa confiscation par une poignée de membres. Un recours contre ce retrait de reconnaissance a été rejeté par le Conseil d’État en octobre dernier.
■Revoir||Le président de l’Exécutif des Musulmans accuse le ministre Van Quickenborne de “rompre le dialogue” (01/02)
■Lire aussi||Le Conseil d’État rejette le recours contre le retrait de la reconnaissance de l’Éxécutif des Musulmans (27/10/22)
Le bureau de l’EMB, qui gère les affaires courantes, dénonce le fait de n’être plus en mesure d’exercer ses missions, même d’affaires courantes, en l’absence de subsides. Dans un communiqué, il reproche aussi au ministre d’organiser des réunions avec les autres cultes représentés en Belgique, mais sans lui, alors même qu’il s’agit de discuter de ses propres missions. Le bureau de l’EMB ajoute qu’il organisera d’initiative ses propres élections.
Belga