L’Athénée royal du Sippelberg visée par une enquête pour des convictions religieuses
Cette école scolarise près de 2000 étudiants du primaire au secondaire, répartis sur plusieurs sites.
L’Athénée royal du Sippelberg se trouve une nouvelle fois sous les projecteurs. Selon nos confrères de La Capitale, deux inspecteurs mandatés par la Fédération Wallonie-Bruxelles ont dressé un rapport dit “édifiant”. Selon leur enquête, certains élèves de cette école refuseraient de participer à des cours en invoquant leurs convictions religieuses ou idéologiques. Cela concernerait une petite dizaine d’élèves, toujours selon le rapport.
En plus de cela, des élèves assurent avoir subi “des pressions idéologiques ou religieuses de la part de camarades” en plus d’avoir entendu des professeurs ou des éducateurs “exprimer leurs préférences politiques et/ou idéologiques, ainsi que leurs croyances personnelles”.
► Lire aussi | Vives réactions après une vidéo du Centre Jean Gol (MR) sur les dérives à l’Athénée Royal du Sippelberg à Molenbeek
Le rapport évoque également une réunion qui a été tenue le 25 avril 2025. Objectif : répondre à la question de l’existence d’un local de prière ou non dans l’établissement. Tous ces faits, même minoritaires, soulèvent forcément des questions, selon le rapport. Enfin, l’Athénée royal du Sippelberg, et son directeur, serait aussi accusée de détournements de fonds, faux devis pour des travaux de rénovation et chantiers mal exécutés. Hassan Ouassari dément catégoriquement toutes ces accusations.
Le directeur nie en bloc, les politiques se mobilisent
Après un départ d’un an pour un travail dans un cabinet ministériel, Hassan Ouassari est de retour comme directeur à la tête de l’Athénée. Visiblement, ce retour ne fait pas l’unanimité dans l’établissement. Pour la DH, il a répondu aux accusations. A propos des élèves qui refusent d’aller à certains cours par conviction religieuse, il estime qu’il est “honteux d’assimiler nos élèves à des endoctrinés refusant certains cours”. Tout en reconnaissant “certains comportements perturbateurs” et évoque également des sanctions pour ces individus.
Enfin, il a aussi réfuté la salle de prière dans l’établissement. “Une tentative de stigmatisation et de discrimination envers un quartier où la population musulmane est importante”, poursuit-il en invoquant le manque de places disponibles pour imaginer un tel aménagement.
Face à ces informations, les Ministres Glatigny et Galant ont décidé de demander formellement des éclaircissements urgents à l’Administrateur général de Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE) concernant ce dossier. “Sans préjuger de la véracité des faits rapportés, elles tiennent à rappeler l’importance fondamentale du respect de la neutralité ainsi que de la bonne gestion, tant matérielle que financière, dans l’ensemble des établissements relevant de WBE,” précise le cabinet de la ministre Jacqueline Galant, en charge de Wallonie-Bruxelles Enseignement.
Rédaction





