L’ASBL Bravvo souligne un manque de moyens et de personnel
Un courrier faisant état de la grogne du personnel de l’ASBL de prévention Bravvo a été envoyé vendredi aux membres composant le conseil communal de la Ville de Bruxelles, ont annoncé lundi les syndicats (CGSP et CNE) représentés au sein des travailleurs. Une mobilisation, en cours d’organisation, est prévue pour cette semaine.
“Des millions d’euros sont reversés à la Ville chaque année (2 millions en 2018) alors que des locaux s’avèrent complètement obsolètes et ne permettent pas de se conformer aux normes sanitaires liées à la pandémie de Covid-19, alors que le manque de matériel et d’effectif est criant”, selon les termes repris dans la lettre adressée aux élus communaux.
Les syndicats demandent en conséquence de la transparence quant à l’utilisation du budget, mais aussi de procéder à des engagements. Ils remarquent que seuls 6 éducateurs de rue sont dénombrés pour les 180.000 habitants de la Ville de Bruxelles, contre 25 pour les 132.000 habitants de Schaerbeek.
Quant à la gestion des troubles de cette rentrée de septembre dans les Marolles, les syndicats déplorent la sollicitation de gardiens de la paix aux côtés des policiers, ce qui s’inscrit selon eux dans un glissement de leurs missions vers une approche plus sécuritaire que préventive.
Sarah Devigne, secrétaire permanente non marchand Bruxelles pour la CNE, avance qu’une augmentation des effectifs permettrait de mieux travailler au quotidien sur cette problématique. Elle ajoute que “pour les congés, beaucoup se plaignent depuis un moment qu’ils ne sont pas donnés à temps et que certains sont refusés. Un chef d’équipe expliquait à la dernière assemblée générale que c’est parce qu’il manque des effectifs qu’il est parfois impossible d’accorder des congés”.
Pour rappel, des négociations sont à l’œuvre depuis janvier au sein du service de prévention de la Ville de Bruxelles. Elles avaient repris en juin à la suite de 3 licenciements contestés. Le personnel réunis en assemblée générale le 24 septembre a estimé que les avancées étaient top modestes et qu’il fallait en conséquence durcir le ton. (Belga)
■ Interview et images de Pierre Beaudot et Béatrice Broutout