L’artiste anversois Jan Fabre accusé de faits d’humiliation et d’intimidation sexuelle
L’artiste anversois Jan Fabre est accusé par une vingtaine de collaborateurs et stagiaires de faits d’humiliation et d’intimidation sexuelle dans une lettre ouverte publiée mercredi soir sur Internet.
“La fonction de l’art ne justifie pas quoi que ce soit. Après, effectivement, on utilise souvent le génie de l’artiste pour justement excuser des comportements abusifs, voire des agressions”, a réagi Mylène Lauzon, directrice de la Bellone. La lettre fait état d’activités photographiques semi-secrètes. L’artiste renommé y aurait invité des danseurs dans le cadre de performances d’art visuel, et, sous couvert de ce prétexte, tenté un rapprochement sexuel. Certains danseurs se seraient vus offrir, après ces sessions, des sommes d’argent conséquentes.
Qui les refusait, voyait son rôle restreint, et s’exposait à des humiliations ou manipulations, indique la lettre ouverte, signée par huit personnes dont le nom est communiqué, le reste des signataires restant anonymes. La compagnie de l’artiste a commenté ce jeudi la lettre ouverte. Elle indique que Jan Fabre a une personnalité forte, mais que les accusations sont inappropriées et que tout se passe dans le respect et le consentement mutuel. Aucun artiste n’a voulu témoigner auprès de notre équipe, même de façon anonyme. Une situation qui s’explique probablement par la grande précarité de la profession.