L’archevêque Terlinden appelle à l’espérance lors de son homélie de Noël
L’archevêque de Malines-Bruxelles, Luc Terlinden, a appelé à l’espérance alors que “le sang et les larmes continuent d’inonder notre monde”, lors de l’homélie prononcée à l’occasion de la messe ce matin en la cathédrale Saints-Michel-et-Gudul. Il a notamment fait référence à la guerre en Ukraine, dans la bande de Gaza ainsi qu’aux images “des atrocités perpétrées par l’ancien régime en Syrie“.
Monseigneur Terlinden a dressé un parallèle entre le contexte de la naissance de Jésus, “aussi marqué par la guerre, la violence, le sang et les larmes“, et la situation actuelle pour de nombreux peuples. “Chaque jour, ce drame se rejoue sous nos yeux“, a-t-il regretté.
L’archevêque a néanmoins souligné que, au milieu de cette obscurité, “l’espérance est aussi née” à Noël, “dans l’humilité de la crèche à Bethléem“. “Qui aurait pu imaginer que le Sauveur tant attendu par Israël se révélerait ainsi, sous les traits d’un enfant couché dans une mangeoire, au sein de la famille d’un charpentier et d’une jeune fille de Nazareth?“, a-t-il ajouté. “Car, à l’époque de la naissance de Jésus, l’espérance d’Israël était celle d’un chef de guerre, d’un libérateur venu chasser l’envahisseur romain et rétablir la grandeur du royaume. Combien aujourd’hui encore placent leur espérance dans des leaders charismatiques, qui promettent de rendre à leur nation sa puissance et son éclat perdu!“
Monseigneur Terlinden a donc appelé à l’espérance, qui n’est pas “une promesse illusoire pour demain” mais se vit dès aujourd’hui “dans des gestes simples mais authentiques“. “Si nous cherchons, avec les personnes de bonne volonté, la justice et la solidarité, les guerres et la violence ne sont plus une fatalité.“
Un discours et un message qui n’est pas sans rappeler celui porté par le Roi Philippe dans son discours de Noël.
■ Reportage de Jim Moscovics, Néo Fasquel et Paul Bourrières