L’année académique pourrait aller jusque mi-juillet dans certains cas
Au cas où le confinement anti-Covid-19 devrait être prolongé au-delà des vacances de Pâques, les établissements d’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles pourraient être autorisés à aménager leur calendrier académique juqu’à la mi-juillet.
La mesure, qui n’est encore qu’une piste de solution, a été évoquée lundi à l’occasion d’une nouvelle vidéoconférence entre les différents acteurs de l’enseignement supérieur (universités, hautes écoles, …) et les membres du gouvernement de la Fédération, dont la ministre en charge du supérieur Valérie Glatigny (MR). Cette possibilité d’allongement ne serait toutefois nullement obligatoire, mais laissée à l’appréciation des établissements en fonction de leur contexte propre et de l’évolution du confinement.
A quelques semaines du traditionnel blocus de fin d’année, la question des examens a également été abordée lundi. Les acteurs ont écarté une mesure uniforme, privilégiant plutôt l’octroi d'”une certaine souplesse” aux établissement et aux professeurs pour l’organisation de ces épreuves.
“Les évaluations devraient être réalisées aux dates prévues quand c’est possible, avec toutefois une possibilité offerte de les reporter si nécessaire. Les modalités d’évaluation devront offrir la sécurité juridique nécessaire”, dit-on.
Face aux difficultés financières rencontrées par certains étudiants -dont certains ont perdu leur job étudiant à cause de la crise-, le secteur s’est accordé sur la nécessité de soutenir les étudiants, par exemple en travaillant sur les subsides sociaux mis à leur disposition par les établissements d’enseignement supérieur.
Ces différentes solutions n’en sont cependant qu’à l’état de pistes encore, et non de décisions. Celles-ci devront être discutées et avalisées en gouvernement. La ministre Glatigny a annoncé à cet égard sa volonté de déposer une note d’orientation “dans les meilleurs délais”. Une nouvelle réunion avec ces mêmes acteurs de l’enseignement supérieur en FWB est d’ailleurs prévue lundi prochain.
La FEF est contre
Pour la FEF, cette possibilité pourrait amener certaines écoles à empiéter sur le mois de juillet, et d’autres pas. “Cela placerait alors les étudiants dans une situation d’inégalité”, juge Chems Mabrouk, présidente de la FEF, organisation qui plaide depuis le début du confinement pour des mesures généralisées à l’ensemble du secteur pour éviter tout discrimination. De plus, poursuit la FEF, de nombreux étudiants travaillent durant tout le mois de juillet pour économiser et financer leur prochaine année académique. Prolonger les cours et examens jusqu’à la mi-juillet pourrait dès lors priver ceux-ci de revenus et augmenter ainsi les situations de précarité, déjà grandissantes au sein de la population étudiante en Fédération Wallonie-Bruxelles.
avec Belga