L’allocation-loyer prend du retard
Le Parlement bruxellois abrogera vendredi après-midi l’ordonnance de 2018 instaurant une allocation-loyer, en raison d’une mise en œuvre trop complexe qui n’a jamais abouti. Lors du débat, vendredi matin, l’opposition a indiqué qu’elle s’abstiendra, car le dispositif va disparaître, alors que le nouveau, adopté par voie d’arrêté, n’a pas encore pu être concrétisé pour les bénéficiaires plus nombreux.
Au cours des échanges, la secrétaire d’État au Logement, Nawal Ben Hamou (PS), a confirmé qu’à son grand regret, le nouveau dispositif ne pouvait encore être déployé en raison de problèmes administratifs liés à la réglementation sur l’échange de données.
Jeudi, il était déjà apparu, au cours d’un échange en commission du logement, que les 400 familles qui ont pu bénéficier d’une allocation-loyer trimestrielle dans le cadre d’un dispositif précédant en sont à présent privées, faute d’avoir pu bénéficier, en janvier, du nouveau qui connaît un retard à l’allumage.
Vendredi, la secrétaire d’État Ben Hamou a souligné que ces familles recevront leurs allocations avec effet rétroactif une fois le nouveau système mis en place. Cela s’appliquera également aux familles déjà enregistrées, à partir du moment où elles ont soumis leur demande, a-t-elle déclaré.
Toutefois, elle a ajouté qu’à la suite d’une réunion avec son administration en début de matinée, 285 des 400 familles percevront leur allocation-loyer trimestrielle en février via une procédure de paiement manuelle, dans l’attente de la régularisation de la situation sur le plan administratif.
Cent quinze dossiers étaient arrivés à la fin du cycle de deux ans. L’administration de Bruxelles Logement doit vérifier si ces personnes étaient toujours dans les conditions pour recevoir leur prime.
Quelque 9.000 familles se sont inscrites pour percevoir une allocation-loyer dans le nouveau système. Cela coince toujours au niveau du protocole entre Bruxelles-Logement, le SPF Finances fédéral et la Banque-Carrefour de la Sécurité sociale, protocole nécessaire pour l’échange de données. Selon Nawal Ben Hamou, le SPF Finances revient régulièrement avec des questions complémentaires. Tant que le protocole n’est pas signé, la Banque-Carrefour de la Sécurité Sociale ne peut pas fournir les données nécessaires au paiement, a-t-elle précisé.
Belga – Photo: Belga