L’âgisme bienveillant, une discrimination moins visible mais dont les conséquences peuvent être dévastatrices
Alors que demain sera la journée mondiale des personnes âgées, quelques initiatives symboliques auront lieu, comme notamment la distribution de fleurs par la Croix-Rouge. De manière plus globale, l’âgisme est présent dans notre société et peut s’apparenter à une forme de maltraitance envers les seniors. Pour en parler, Vassilis Saroglou, chercheur à l’UCLouvain était l’invité du 12h30.
Des chercheurs de l’UCL se sont penchés sur les racines de l’âgisme, dont la conséquence directe est d’invisibiliser les seniors. Plus largement, l’âgisme, ce sont les préjugés, stéréotypes ou autres discriminations envers quelqu’un, en raison de son âge. Cette discrimination se décline en deux : hostile ou bienveillant. “L’âgisme bienveillant, c’est par exemple d’insister pour offrir sa place dans le bus, bien que la personne ait dit non. Ou c’est parler lentement aux personnes âgées, prendre des décisions à leur place.. C’est la surprotection”, précise Vassilis Saroglou.
Les conséquences de ces comportements peuvent être négatives voire dévastatrices : accélération du déclin cognitif, ou encore “ça peut conduire à ce que les personnes âgées elles-mêmes intériorisent cet âgisme et qu’elles se sentent plus vite incapables etc”.
■ Interview de Vassilis Saroglou, chercheur de la faculté de psychologie de l’UCLouvain au micro de Vanessa Lhuillier





