La vente des tours Proximus à Immobel avortée
Proximus ne vendra finalement pas son siège social à Bruxelles à Immobel, annonce l’opérateur télécoms dans un communiqué jeudi. Le promoteur immobilier avait jusqu’à mercredi pour activer son option d’achat, ce qu’il n’a pas fait.
Immobel justifie, dans un communiqué, sa décision par le fait que “la poursuite du projet aurait un impact financier trop important pour la société, son bilan et sa position de liquidité”. Malgré des “négociations intensives” et “des avancées significatives”, “aucun résultat acceptable pour toutes les parties n’a finalement pu être atteint”, ajoute Immobel.
En mars 2022, Proximus et le promoteur immobilier Immobel ont signé des conventions liantes portant sur la rénovation du siège de l’opérateur télécoms à Bruxelles. Dans le cadre de ces accords, Proximus a acquis des droits et s’est engagée à céder son siège pour un montant d’approximativement 143 millions d’euros, et à conclure un contrat de relocation portant sur une partie des bâtiments rénovés.
En décembre 2023, les deux parties avaient prolongé de neuf mois la période de clôture. Immobel s’est acquitté d’un acompte irrévocable de 30 millions d’euros et devait confirmer la transaction pour le 21 août au plus tard, ce qu’il n’a finalement pas fait.
Proximus ne recevra dès lors pas le solde de 113 millions d’euros “mais conserve la pleine propriété de son siège”, explique l’opérateur télécoms. Des “scénarios alternatifs” sont envisagés et des “discussions” seront entamées “avec les parties intéressées dans le but de préserver la valeur économique future”.
En juin, la Région bruxelloise délivrait pourtant à Immobel le permis lui permettant de transformer en profondeur les deux tours Proximus, situées dans le quartier Nord de la capitale.
Le projet était de transformer le complexe en une tour consacrée aux bureaux de Proximus et une autre résidentielle. En outre, des installations sportives, des commerces ou encore des emplacements de stationnement étaient notamment prévus.
L’opérateur immobilier “reste l’unique titulaire et propriétaire aussi bien du permis de bâtir que des droits intellectuels sur le projet”, assure-t-il dans un communiqué. Il se dit “disposé à discuter avec Proximus des alternatives possibles qui pourraient contribuer à la réalisation du projet”.
Belga