La prison de Haren dans le viseur de trois associations, qui demandent des actions urgentes
Haren Observatory, Inter-Environnement Bruxelles et la Ligue des Droits Humains ont dénoncé lundi par voie de communiqué la détérioration des conditions de détention à la prison de Saint-Gilles due, selon ces associations, à l’ouverture prématurée de la prison de Haren.
Elles demandent aux autorités des actions urgentes afin de remédier à ce problème et un accès intégral au contrat conclu entre la Régie des bâtiments et le consortium Cafasso, exploitant de la mégaprison de Haren.
Etant donné que le calendrier d’ouverture complet de la prison de Haren n’est pas encore connu, la prison de Saint-Gilles reste encore ouverte pour une durée indéterminée. Et ce, “dans des conditions abominables pour les détenus” causant la mort de trois d’entre eux, ont déploré les associations. Ces décès sont liés aux sous-effectifs records de gardiens, selon elles.
En outre, “la mégaprison a ouvert alors que son permis d’urbanisme n’est pas respecté“, ont constaté les associations signataires de ce communiqué. “Le contrat de Partenariat-Public-Privé conclu entre la Régie des bâtiments et le consortium Cafasso est toujours inaccessible“, ont-elles ajouté.
Elles demandent des actions
Les associations demandent donc au ministre de la Justice de permettre un accès intégral à ce contrat conclu avec Cafasso. Elles réclament également une clarification du calendrier et des modalités de transfert des détenus de la prison de Saint-Gilles vers la prison de Haren.
Elles appellent également le gouvernement bruxellois à justifier sa permission d’ouverture de la mégaprison malgré le défaut de conformité au permis délivré par la Région bruxelloise. Concernant la prison de Saint-Gilles, les associations invitent le bourgmestre de la commune à réduire progressivement le nombre de détenus dans cet établissement et à améliorer sans délai les conditions de détention avec l’intervention de la Régie des bâtiments.
Belga