“La pluie, c’est pire que le froid” : l’Ilot rappelle que le sans-abrisme ne connait pas de saison

Les fortes pluies qui se sont abattues ces dernières semaines et qui sont encore prévues pour la fin de semaine posent un grave danger pour les personnes sans abri, alerte l’Ilot.

Les pluies diluviennes de cette période, souvent perçue comme une simple nuisance pour la population générale, peut devenir une véritable épreuve pour ceux qui vivent dans la rue. On estime qu’ils sont environ 7.000 à Bruxelles.

Bien que l’hiver soit souvent perçu comme la période la plus difficile, les chiffres démontrent que les conditions extrêmes tout au long de l’année sont tout aussi dangereuses. Selon le « Collectif les Morts de la Rue », qui recense les décès à Bruxelles, autant de personnes sans abri décèdent dans la rue en été qu’en hiver.

Cette réalité montre que chaque période de l’année présente des défis uniques pour les personnes sans abri. Les conditions climatiques extrêmes, qu’elles soient hivernales, estivales ou liées aux intempéries comme les fortes pluies de ces derniers jours, rendent la vie des sans-abris insupportable.

Aujourd’hui, l’ASBL L’Ilot ire la sonnette d’alarme. “Pour combattre le froid, on peut mettre un manteau, se couvrir. La pluie, c’est un truc épouvantable. Ca reste, on ne sait pas s’en détacher. Ce qui est insidieux avec la pluie, et que l’on constate dans les services d’urgence, ce sont des maladies de la peau, des irritation, des plaies qui ne guérissent pas, etc. Cela fige aussi certaines personnes dans certains quartiers qui ont du mal à sortir. Ces conditions météo exacerbent les problèmes des personnes qui vivent en rue“, explique Philip De Buck, directeur du Centre de jour mixte de L’Ilot.

> Philip De Buck est l’invité du 12h30

Rédaction

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20 juin 2024 - 14h31
Modifié le 20 juin 2024 - 14h35