La Ligue des familles propose un système de priorités pour l’accès aux garderies

La Ligue des familles propose d’établir un système de priorités concernant l’accès aux garderies scolaires, donnant d’abord la priorité aux enfants de familles monoparentales et aux enfants dont les parents travaillent à l’extérieur de chez eux, ainsi qu’aux enfants en situation sociale difficile comme prévu actuellement, puis aux parents en télétravail en fonction de la place disponible.

La proposition a été soumise à la ministre de l’Éducation en Fédération Wallonie-Bruxelles, Caroline Désir (PS).

De nombreux courriels de parents qui télétravaillent et voudraient mettre leurs enfants en garderie scolaire sont parvenus à la Ligue des familles. La circulaire de la ministre de l’Éducation ne précise rien quant aux parents en télétravail mais certaines écoles l’interprètent de manière restrictive et considèrent que ces parents peuvent s’occuper de leurs enfants, relève l’organisation. Elle a dès lors pris contact avec le cabinet de Caroline Désir, qui a confirmé que les garderies étaient destinées aux parents qui travaillent à l’extérieur de chez eux. “Le télétravail est parfois méconnu et sous-estimé“, pointe Christophe Cocu, directeur général de la Ligue des familles. “Il s’agit pourtant d’un vrai travail à temps plein, qui nécessite concentration et disponibilité. C’est donc extrêmement compliqué à combiner avec la garde d’enfants, en particulier des plus jeunes. Or les jeunes enfants resteront encore longtemps à la maison puisque les classes de maternelles ne reprendront probablement pas avant septembre.”

Au vu de la situation, la Ligue des familles réclame donc que la partie de la circulaire relative aux garderies doit être réécrite pour mieux faire apparaitre l’ordre des priorités et garantir l’accès à tous les parents, tant que les conditions sanitaires le permettent. “Cela permettrait d’éviter que des parents restent dans l’embarras alors que de nombreuses garderies sont encore loin de la saturation. Il s’agit aussi de reconnaître la difficulté de la situation des parents en télétravail, qui nous indiquent subir des pressions de leurs employeurs pour être aussi productifs qu’en temps normal alors que, de toute évidence, les conditions ne le leur permettent pas“, estime Christophe Cocu. “Les garderies ne sont pas la panacée ni la réponse à tout, mais peuvent constituer une solution pour les parents qui n’en ont aucune autre.”

Belga