La Ligue des familles appelle les partis bruxellois à s’engager à préserver les allocations familiales

La commission des Affaires générales du Parlement bruxellois a longuement auditionné ce mardi matin Tania Dekens, la fonctionnaire dirigeante d’Iriscare, l’organisme en charge des allocations familiales à Bruxelles. Objectif: avoir un point de la situation quelques années après la reprise en main de cette compétence par la Commission Communautaire Commune.

En toile de fond de ce dossier qui mobilise d’importants moyens financiers, il y a la situation budgétaire de la Région bruxelloise qui donne des signes d’inquiétude.  Sans s’avancer outre mesure, plusieurs députés ont considéré des pistes de diminution potentielles des allocations familiales.  En marge de la séance, la Ligue des familles a considéré la discussion parlementaire comme “un immense signal d’alerte“. Elle appelle les partis bruxellois à s’engager fermement à préserver les allocations familiales.

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Certes, le coût des allocations familiales augmente, mais y affecter des moyens supplémentaires ou diminuer les revenus des ménages, c’est un choix politique. La Ligue des familles appelle les élus et élues à préserver ces allocations indispensables pour les familles“, a-t-elle fait valoir dans un communiqué.

Tania Dekens a notamment fait état d’une prévision de hausse du budget des allocations familiales dans les années à venir et de pistes d’économies possibles, tout en précisant que les députés étaient évidemment libres d’en faire ce qu’ils voulaient. Parmi elles, le renoncement au supplément de 12€ par mois dont doivent bénéficier, à partir du 1er janvier 2026, toutes les familles pour chaque enfant né avant 2020 conformément à l’engagement pris dans ce sens au moment de la réforme intervenue il ya cinq ans.

Pour la Ligue des familles, revenir sur cet engagement consisterait une rupture du contrat de confiance avec les familles bruxelloises. Cette mesure engendrerait une perte de 288 euros par rapport à ce qui était prévu pour 2026, si cette mesure était adoptée.

La Ligue s’est montrée préoccupée des propos tenus par le député MR Sadik Köksal qui a demandé à Tania Dekens quelles pistes de rationalisation celle-ci préconiserait, en cas de déficit structure aggravé, entre une réduction des prestations de base, un resserrement des critères d’accès aux suppléments sociaux, un recentrage des moyens sur les familles les plus pauvres ou réforme du mode d’indexation.

Pour la Ligue des familles, les députés ont le droit de soumettre des pistes d’économies à un organisme d’intérêt public mais in fine, il y a bien un choix politique à faire. “Puisque le MR estime que l’immobilisme serait la pire des options, quelles économies sur les allocations familiales demande-t-il exactement“, a dit l’association.  Celle-ci n’est guère enthousiaste non quant à la perspective d’un éventuel renoncement au système des droits acquis, qui garantit qu’aucune famille ne peut avoir moins d’allocations familiales dans le nouveau système que ce qu’elle avait dans l’ancien. Celle-ci a été évoquée sous forme de question par la N-VA.

Belga 

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29 avril 2025 - 14h03
Modifié le 29 avril 2025 - 18h04

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