“La gouvernance ne peut pas être un préalable à la négociation”, selon Chastel
“La gouvernance c’est très important, mais les Wallons et les Bruxellois n’attendent pas que ça“, a affirmé mercredi matin le président du MR, Olivier Chastel sur La Première. Les questions de gouvernance ne peuvent pas “être un préalable à la négociation“, elles doivent en faire partie, a-t-il précisé. Le libéral a également assuré qu’il privilégiait aujourd’hui la recherche d’une solution à la crise politique dans les trois entités fédérées. “Tant qu’il est possible de mettre autour d’une table toutes les familles capables de trouver une solution, nous le ferons. C’est la logique actuelle“, a-t-il expliqué. “Peut-être devrons nous constater à un moment que DéFI reste dans la logique très fermée qu’il adopte pour le moment et qu’Ecolo ne souhaite continuer à discuter que de gouvernance et pas des compétences des régions et de la Fédération“, a-t-il toutefois précisé, appelant les partis à penser “aux intérêts des Wallons et des Bruxellois dans leur globalité“.
Le président du MR a ajouté que les exigences “fermes et dures” actuellement affichées par DéFI lui faisaient penser que ce parti et son président Olivier Maingain se “scotchent au PS dans la majorité bruxelloise“. “J’espère que je me trompe et que nous parviendrons à le convaincre“, a commenté Olivier Chastel. Ce dernier a par ailleurs réitéré sa volonté de mener en Wallonie des politiques cohérentes avec celles mises en oeuvre au Fédéral, où l’on “crée de l’emploi et on augmente le pouvoir d’achat“. Il a insisté sur la volonté de son parti de revoir les politiques de soutien à l’emploi en Wallonie, notamment via une orientation des demandeurs vers les métiers en pénurie. Olivier Chastel a aussi affirmé vouloir modifier certains aspects de la fiscalité wallonne. “Nous voulons supprimer la redevance télé et revoir un certain nombre de droits d’enregistrement et de succession“, a-t-il expliqué.
Pour Bruxelles, le MR veut entre autres renforcer les initiatives en matière de logement afin d’éviter que les Bruxellois ne quittent la capitale. La “fiscalité ne peut plus être un frein” pour les jeunes qui veulent acquérir un premier logement, a-t-il insisté. En matière d’enseignement enfin, le président des libéraux a indiqué qu’il souhaitait réviser le décret inscriptions et a répété qu’il entendait revenir sur l’allongement du tronc commun jusqu’à 15 ans prévu par le Pacte d’excellence. (Belga)