La gare du Midi ouverte la nuit pour les personnes sans-abri : “On ne peut pas rester dehors”

Face à la vague de froid qui touche la Belgique, la SNCB a décidé de laisser quatre gares ouvertes la nuit pour permettre à des personnes sans-abri de ne pas dormir dehors.

Dans le hall de la gare du Midi, ce samedi soir, plusieurs personnes sans-abri s’apprêtent à passer la nuit sur place et ainsi échapper au froid glacial. “Avec le temps qu’il fait, on ne peut pas rester dehors. C’est une bonne idée“, réagit une femme sans-abri sur place.

Cela fait plusieurs années que, comme la Stib, la SNCB met à disposition quatre de ses gares pour accueillir celles et ceux qui dorment dans la rue. “On ne veut laisser personne dans le froid en cas de conditions climatiques extrêmes“, justifie Vincent Bayer, le porte-parole de la SNCB. “C’est le cas depuis ces dernières nuits. Les températures descendent en dessous de zéro degré. Dans ces conditions-là, nous permettons aux personnes qui en ont besoin de passer la nuit en gare dans des conditions un peu plus confortables qu’à l’extérieur, sous l’œil bienveillant de nos agents Securail“.

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Les agents Securail patrouillent, nous dit-on, toute la nuit. Une présence rassurante et utile : “Si quelqu’un appelle la sécurité, ils viennent. Hier, deux agents sont arrivés pour sortir deux hommes qui se bagarraient. Et comme les portes sont ouvertes, des voleurs qui voient des gens dormir pourraient y voir une occasion de voler“, raconte une personne sans-abri.

Securail est aussi là pour faire de la prévention et rediriger les personnes vers les organismes d’accueil, comme la Croix-Rouge ou le Samu Social. Certains préfèrent malgré tout éviter ces endroits pour des problèmes de sécurité, notamment en tant que femmes. Mathias préfère rester dehors pour des raisons médicales : “J’ai du diabète, de la tension, mais surtout des problèmes respiratoires“, explique-t-il. “C’est difficile pour moi de dormir avec plusieurs personnes dans une même pièce. Si la fenêtre est fermée, j’ai du mal à bien respirer. Au moins, ici, c’est ouvert et je peux respirer librement“.

Une gare n’est, évidemment, pas un lieu d’accueil, mais à Bruxelles, le manque de place est toujours grandissant.

Si une vingtaine de personnes ont dormi à l’intérieur de la gare cette nuit, beaucoup l’ont passée à l’extérieur.

■ Reportage de Bryan Mommart, Simon Breem, Jacques Vermeer et Laurence Paciarelli.

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