La FEB veut une révision générale du système belge de congé
La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) plaide lundi pour une révision générale du système belge de congé, à l’occasion de la journée nationale de la femme. Aujourd’hui encore, les congés pour soins sont principalement demandés par les femmes, constate-t-elle. “Nous parviendrons ainsi à plus d’égalité dans la répartition des tâches de soins dans les ménages. La cuisine n’est pas un droit exclusif de la femme“, estime l’organisation patronale.
La Belgique étant le pays le plus généreux en termes de congés pour soins, ce sont surtout les femmes qui les prennent et qui travaillent donc plus à temps partiel que les hommes, de sorte que leurs possibilités de carrière et de promotion sont freinées par la maternité, analyse la FEB. Près de la moitié des travailleuses travaillent à temps partiel, alors que ce n’est le cas que d’un homme sur dix, et près de 75% des congés pour soins sont pris par des femmes.
La répartition plus équitable des responsabilités familiales entre les femmes et les hommes reste médiocre ou connait même une évolution négative, déplore la Fédération. Elle rappelle que ces congés ont également un impact sur les droits sociaux des femmes et, en particulier, sur leur pension. Les femmes prestent aussi plus d’heures “non rémunérées” que les hommes. Ainsi, les femmes consacrent 8,5 heures de plus par semaine que les hommes à des tâches comme le ménage ou les soins des enfants, poursuit l’organisation.
Pour la FEB, les systèmes de congé actuels sont trop centrés sur les familles et les rôles “traditionnels”: le congé de paternité/naissance relativement court peut, certes, être prolongé par un congé parental mais les hommes y ont relativement peu recours, entre autres en raison des allocations plus limitées. Les systèmes existants ne répondent en outre pas suffisamment aux besoins spécifiques des parents isolés et/ou des familles recomposées, parce qu’ils ont été conçus en fonction de la famille traditionnelle. Ce système favorise l’inégalité entre hommes et femmes, fustige la Fédération. “Chaque travailleur doit avoir la liberté de choisir d’assumer ou non les soins d’un enfant ou d’une personne âgée. Les travailleurs qui ne le souhaitent pas doivent disposer d’une alternative valable et pouvoir sous-traiter cette tâche de manière abordable. Nous estimons donc que la réforme de nos systèmes de congé doit avoir la priorité dans la politique du marché du travail de la prochaine législature“, conclut la FEB.
Source/Image: Belga