La direction des Petits Riens regrette “la situation de blocage” mais n’annule pas la vague de licenciements

Après un bureau de conciliation lundi, la direction des Petits Riens annonce ne pas être en mesure d’accéder aux demandes des représentants du personnel d’annuler une vague de licenciements. La direction dit regretter “la persistance de cette situation” et réaffirme sa volonté de trouver une solution.

À la suite du mouvement de grève en réaction à l’annonce d’une vingtaine de licenciements, majoritairement des ouvriers du centre de tri d’Anderlecht, une réunion de conciliation a eu lieu au SPF Emploi. La direction de l’association assure avoir proposé différentes mesures complémentaires d’accompagnement et de “reconstruire le processus de concertation détérioré par la crise actuelle”.

Elle ajoute cependant ne pas pouvoir satisfaire la demande d’annulation des licenciements, condition établie par les représentants du personnel comme préalable à toutes discussions. La direction assure ne pas pouvoir plier “dans le contexte actuel de crise sectorielle et au vu des pertes financières rencontrées par Les Petits Riens ces dernières années”.

“L’organisation se doit de redevenir économiquement viable au plus vite pour pouvoir assurer la continuité de ses missions au service de la lutte contre la pauvreté. Pour rappel, ces mesures structurelles difficiles visent à garantir la viabilité économique et l’impact social de l’organisation à long terme tout en protégeant un maximum d’emplois”, argumente la direction dans un communiqué publié lundi dans la soirée.

Elle dit encore regretter “la situation de blocage qui entrave une sortie constructive de la crise”.

L’ASBL Les Petits Riens concentre son activité sur la collecte, le tri et la vente de biens de seconde main. Les bénéfices permettent de financer des actions sociales telles que l’accès au logement, à l’emploi et l’accompagnement de personnes vulnérables. L’association contribue aussi à l’insertion socioprofessionnelle de 500 personnes par an.

De leur côté, les syndicats insistent sur le fait que les seules propositions mises sur la table par la direction ne sont “pas acceptables pour le banc des travailleurs”. “Aucun aménagement n’est prévu pour les travailleurs licenciés, et on note une absence totale d’empathie pour le personnel visé”, soutiennent le Setca et la CNE dans un communiqué.

Dénonçant des critères de licenciement “purement subjectifs, arbitraires” et sans concertation sociale préalable, les syndicats pointent en outre le “mépris” émanant du comité de direction et du conseil d’administration. “Les travailleurs, eux, ne lâcheront rien”, concluent-ils.

Belga – Photo : Belga Image