“La crise énergétique touche davantage l’économie bruxelloise que les autres régions”
L’IBSA, l’institut bruxellois de statistiques et d’analyses, a récemment sorti une étude sur l’impact de la crise énergétique actuelle sur l’économie bruxelloise.
Crise sanitaire du Covid-19, guerre en Ukraine… : les crises se succèdent et bousculent le marché de l’énergie, avec une augmentation de plus en plus importante des tarifs de l’électricité, du gaz, du carburant… Comment cette crise touche-t-elle plus spécifiquement la Région bruxelloise ? Cette hausse des prix est-elle ressentie de la même manière dans la capitale que dans le reste de la Belgique ? Quelles sont les activités les plus affectées par cette crise énergétique ? L’IBSA, l’institut bruxellois de statistiques et d’analyses, a sorti une étude pour mesurer l’impact de ces hausses sur l’activité économique bruxelloise.
Antoine de Borman, directeur général de perspective.brussels, dont dépend l’IBSA, était l’invité de Vanessa Lhuillier et Murielle Berck dans Le 12h30 de BX1+ pour détailler les points saillants de cette étude, qui s’intéresse à une période s’arrêtant à la fin de l’année 2021. “Cette augmentation des prix impacte davantage la Région bruxelloise que les autres régions”, explique-t-il. “L’augmentation des tarifs de l’électricité joue un rôle plus important que dans les autres régions, en raison notamment de la structure économique bruxelloise”.
“Un impact durable”
Certains secteurs économiques sont plus touchés que d’autres : “Le secteur des transports, en premier lieu, est fortement impacté. Le deuxième secteur est celui de l’industrie alimentaire, notamment les petits artisans. L’hébergement, qu’il soit privé (hôtels…) ou collectif (maisons de repos, hôpitaux…), est également fortement touché. Les activités sociales, culturelles et sportives sont aussi bien impactées”, ajoute Antoine de Borman.
Il précise que cette analyse a été menée à la suite d’une précédente étude menée autour des conséquences économiques du Covid-19 et que celle-ci avait permis de mieux calibrer les aides à mener pour soutenir l’économie bruxelloise. “Il faudra voir quel sera l’impact durable de cette crise énergétique. Car on risque d’avoir une augmentation durable”, conclut Antoine de Borman.
► Cliquez ici pour découvrir l’intégralité de l’étude de l’IBSA.
■ Interview d’Antoine de Borman, directeur général de perspective.brussels, par Vanessa Lhuillier dans Le 12h30.
Gr.I. – Photo : BX1