La coalition “Stand Up” contre l’extrême-droite devient le Front antifasciste bruxellois

“Stand Up”, coalition d’associations qui s’opposent à l’extrême-droite, se mue en Front antifasciste bruxellois (FAB) pour élargir sa base et offrir “une réponse directe et pragmatique aux menaces” que fait peser l’extrême-droite sur la société et la démocratie, a annoncé jeudi l’organisation.
“Stand Up against fascism” (de son nom complet) a été créé en 2018. Une trentaine d’associations, syndicats et autres structures s’étaient ainsi regroupés pour faire bloc face à la montée de l’extrême-droite en Europe. La Ligue des droits humains, l’ASBL de lutte contre les violences de genre Garance, les Jeunes FGTB et CSC Bruxelles, le Mouvement ouvrier chrétien (MOC) ou encore le Comac (mouvement des jeunes PTB) et des collectifs de lutte contre l’antisémitisme et l’islamophobie faisaient partie des premiers signataires. Avec le passage de “Stand Up” au FAB, “l’idée est d’ouvrir le collectif aux individus, parce qu’on remarque qu’ils sont de plus en plus nombreux à vouloir s’impliquer“, explique un porte-parole du groupe, Berro Ammar.
“Sans être forcément militantes ni associées à un parti ou un courant politique, de nombreuses personnes se rendent compte de l’impact néfaste des politiques du gouvernement Arizona et ont envie de réagir“, notamment “beaucoup de jeunes“, poursuit-il. La N-VA, parti du Premier ministre Bart De Wever, siège au Parlement européen au sein des Conservateurs et Réformistes européens (ECR), un groupe qui rassemble également le parti d’extrême-droite français Reconquête d’Éric Zemmour et la formation post-fasciste Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni, rappelle le front bruxellois.
C’est pourquoi la nouvelle structure accueille tant les organisations que les militants et militantes “de sensibilités différentes et aux modes d’actions multiples“, pour autant que tous adhèrent aux revendications du Front, qui sont d’ailleurs identiques à celles de Stand Up. La coalition réclame notamment une société dénuée de racisme, sexisme, transphobie “sur une planète vivable“, un “vrai partage des richesses“, la garantie de pouvoir manifester librement et le droit de grève. Une charte devrait être présentée samedi lors d’une assemblée générale à Saint-Gilles. Chaque membre du FAB disposera d’une voix pour décider des actions à mener et des angles d’attaque politiques, conclut M. Ammar.
avec Belga