Koekelberg met fin à la vente de protoxyde d’azote sans restriction

Le conseil communal de Koekelberg a adopté lundi soir à l’unanimité une ordonnance de police visant à mettre fin à la vente sans restriction de protoxyde d’azote dans ses commerces, ainsi qu’à la consommation de ce gaz hilarant dans l’espace public de son territoire.

Comme celles de Malines, Comines et Saint-Josse-Ten-Noode, la police de Koekelberg est désormais autorisée à saisir et à détruire toute capsule de protoxyde d’azote trouvée sur la voie publique.

Selon le bourgmestre Ahmed Laaouej (PS), l’ordonnance de police prend immédiatement effet. “Je me fonde sur des rapports de nos forces de l’ordre, cette consommation constitue non seulement un danger de santé publique mais également d’ordre public. Je n’attendrai pas une intervention du législateur fédéral et j’ai décidé de prendre les devants“, a commenté lundi soir M. Laaouej, à l’initiative du texte adopté.

Des conséquences graves et lourdes

L’usage premier de ce produit à des fins médicales, dans les bonbonnes de crème chantilly ou d’air sec pour les ordinateurs, est de plus en plus fréquemment détourné par certains jeunes qui en consomment par inhalation, comme gaz hilarant, pour ses effets euphorisants. Ce détournement à des fins festives peut cependant avoir des conséquences graves à court et long termes sur la santé. La consommation de protoxyde d’azote peut notamment exposer les usagers à des risques d’asphyxie et de brûlure, de vomissements, de troubles neurologiques, de pertes de connaissance et de troubles du rythme cardiaque.

L’ordonnance de police du bourgmestre interdit, d’une part, la vente de capsules de protoxyde d’azote à l’unité dans l’ensemble des commerces de la commune, et d’autre part, la vente en d’autres quantités de ce produit à l’ensemble des mineurs d’âge, soit aux moins de 18 ans. Il interdit également la consommation de ce gaz sur l’espace public. La police est autorisée à saisir et à détruire toute capsule de protoxyde d’azote trouvée sur la voie publique. Comme à Saint-Josse-Ten-Noode, des amendes administratives pourront également être imposées. Dans certains cas, c’est la médiation qui sera envisagée.

Belga