Kenza Yacoubi: “Philippe Moureaux avait une sensibilité qui me touchait beaucoup”

La députée bruxelloise native de Molenbeek Kenza Yacoubi est revenue sur ses souvenirs avec Philippe Moureaux.

La députée a été son attachée parlementaire lors de son dernier mandat au sénat mais elle le côtoie depuis l’âge de 20 ans. “C’était quelqu’un très à l’écoute et derrière cette armure, il y avait une sensibilité qui me touchait beaucoup. Pour moi, le moins bon souvenir, c’est l’image qu’il donnait à l’extérieur. Parfois je lui faisais la remarque mais il ne changeait pas. J’ai découvert la politique grâce à lui et il m’a dit une chose:” je te propose de travailler avec moi mais je veux que tu conserves ton esprit critique”. Il aurait pu être premier ministre ou diriger le parti. Cela ne m’étonne pas qu’il ait fait ce choix de funérailles dans l’intimité.”

Un héritage multiple

Kenza Yacoubi retiendra de Philippe Moureaux sont la loi contre le racisme, les réformes constitutionnelles et sa gestion de Molenbeek. “Au niveau local, les Molenbeekois ne l’oublieront jamais. Il était fan de la culture. Peut-être la maison des cultures pourrait s’appeler Philippe Moureaux. J’ai eu la chance de connaître l’homme politique dans son histoire et l’homme visionnaire qu’il était. Ce n’était pas un homme figé mais il est vrai qu’on fait la politique autrement aujourd’hui. L’image de la toute-puissance, c’est fini. On ne doit pas avoir peur du changement.”

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