Juge de paix : un métier qui n’attire pas
Le métier de juge de paix n’attire pas et un haut degré de bilinguisme est exigé, ce qui décourage les candidats.
À Bruxelles, 90% des affaires sont traitées en français. Simon Cardon, président du tribunal de première instance néerlandophone de Bruxelles, s’interroge ; “est-ce proportionnel d’exiger un tel niveau de bilinguisme à tous les juges de paix ? De manière pragmatique et en tant que chef de corps, je répondrais non, ce n’est pas proportionnel“.
Dans huit cantons sur dix-neuf, les juges de paix cumulent leur travail avec leur fonction d’avocat. Sans ces cumuls, les cantons en question auraient dû fermer. Anne Reul fait partie de ces juges de paix. Ce mercredi, elle prête serment dans le canton de Molenbeek-Saint-Jean. “Que ce soit en matière locative, que ce soit dans la protection des personnes ou en matière de malades mentaux, on est au plus près du justiciable, de l’humain et des difficultés de la vie de tous les jours finalement“, explique Anne Reul.
■ Reportage de Jean-Christophe Pesesse, Frédéric De Hénau et Corinne De Beul