Jubilé de platine de la reine Elizabeth II : “La quasi totalité des Britanniques n’ont connu qu’elle comme reine”

Le Royaume Uni se prépare célébrer le jubilé de platine de la reine Elizabeth II ce jeudi, ce qui correspondant à 70 ans de règne. Pour en parler, Marc Roche, journaliste et expert de la monarchie britannique était l’invité du 12h30.

A l’occasion du jubilé de platine de la reine Elizabeth II, quatre jours de festivités seront organisé à partir de jeudi jusqu’à dimanche. “Vu l’âge de la reine (96 ans) et son état de santé précaire, tout a été ramené sur quatre jours alors que normalement un jubilé dure pendant des mois”, explique Marc Roche. En quatre jours, il y aura toutefois quelques points forts “comme le défilé militaire, la scène du balcon ou encore le fameux concert du Buckingham Palace”, ajoute-t-il.

La scène du balcon est important puisqu’on découvre à ce moment-là qui est persona non grata, qui a la chance de se trouver sur ce balcon ou non. On sait par exemple déjà qu’il n’y aura pas Harry et Meghan, ni Andrew, ce dernier étant mêlé à l’affaire Epstein. C’est la reine qui décide qui sera présent sur le balcon. Il y aura au premier rang le noyau dur de la monarchie, avec la reine au centre”, souligne Marc Roche. Un moment très important pour les Britanniques puisque “avec septante ans de règne, c’est l’histoire de la totalité des Britanniques. Car ils n’ont connu qu’elle.” 

“Ils se détestent tous”

Marc Roche est l’auteur du livre “Les Borgia à Buckingham”, en référence à cette famille adepte des complots sanguinaires dans l’Italie du XVème siècle. Sur la couverture, on voit une photo sur laquelle, décrit-il, on ne dirait pas une famille unie, ils ne regardent pas dans la même direction“. Une photo représentative parce que, poursuit-il, “ils se détestent tous, ils sont tous en concurrence. Ils n’ont aucun lien parce qu’ils ont tous été envoyés dans des pensionnats de l’aristocratie très tôt. À l’inverse d’une famille normale, c’est aussi une famille régalienne parce qu’il y a aussi des enjeux de pouvoir, des questions de mœurs. C’est comme dans les Borgia, sauf qu’il n’y a pas de poison et pas de sang”. 

Marc Roche revient notamment sur la compétition entre Kate et Meghan. Il explique : “Kate a très mal pris l’aura médiatique de Meghan. Pour la première fois, cette famille blanche anglo-saxonne protestante s’ouvrait à la diversité et la reine a accueilli Meghan les bras ouverts. Surtout que Harry est huitième dans l’ordre de succession, donc il ne sera jamais au trône et Meghan, donc, ne sera jamais reine. Mais ce Meghan n’a pas compris, c’est qu’il y a un ordre de succession strict et qu’elle est dans le deuxième cercle. Kate l’a remise à sa place et, finalement, c’est elle qui l’a emporté car c’est elle qui sera reine”, explique-t-il.

■ Une interview de Murielle Berck